DE L'AFRIQUE VERS LE MONDE PAX CHRISTI/KISANGANI, TEMOIN DU DRAME QUE VIT LA TROISIEME VILLE DU CONGO/KINSHASA. Kinshasa, le 2 février 2001 - (D.I.A.) - Pax Christi/Kisangani a une existence d'à peine trois ans. Ses statuts ont été adoptés en 1998. L'antenne locale de cette organisation visant la promotion de la démocratie, le respect des droits de l'homme et la culture de la paix et dont le bureau international est basé à Bruxelles a connu beaucoup d'événements à Kisangani. Cette ville, qui est la troisième du Congo/Kinshasa, est occupée par les rebelles que soutient le Rwanda. Les parties environnant Kisangani sont contrôlées par des mouvements rebelles appuyés par l'Ouganda et regroupés depuis quelques jours en faction unique : le Front de libération des Congolais. Celui-ci est dirigé par Jean-Pierre Bemba. Du 5 au 10 janvier 2000 Kisangani a été le théâtre de la guerre dite de 6 jours. Celle-ci a opposé deux des trois pays qui soutiennent les divers mouvements rebelles en République Démocratique du Congo (R.D.C.), à savoir le Rwanda et l'Ouganda. Ces affrontements armés ont provoqué la destruction massive des cités entières. Les enquêtes se poursuivent encore pour évaluer les dégâts, mais on estime le nombre de personnes disparues à 1.500. La situation sociale de la ville est à l'heure actuelle dramatique. Dans un tel contexte le retour de la paix constitue une préoccupation de taille. Pax Christi/Kisangani a organisé 7 conférences-débats sur les Accords de Lusaka et sur le processus de la paix au Congo/Kinshasa. Ces conférences et débats étaient destinés à fournir des renseignements utiles à la population congolaise sur la guerre d'agression actuelle dont elle est victime. Pax Christi/Kisangani a animé 2 ateliers à l'intention de ses 25 membres et d'autres dits sympathisants pour leur imprégner de ses objectifs et de ses idéaux en matière de la paix. Les ateliers sont axés sur les objectifs et les méthodes auxquels recourt l'organisation catholique. Sous ses auspices s'est aussi tenu un séminaire de réflexion ; Pax Christi/Kisangani a participé, à côté d'autres organisations, à des actions initiées en faveur du retour de la paix à Kisangani. Ces actions sont destinées aussi à la libération des personnes et d'autres activistes arrêtés par les autorités rebelles. La tenue du séminaire offre l'occasion de partager avec d'autres groupes sur la situation prévalant à Kisangani, une ville de plus ou moins 400.000 habitants. Les Rwandais ont chassé les Ougandais de la partie centrale de cette troisième ville du Congo/Kinshasa. Ces derniers se sont installés à entre 30 et 60 kilomètres de la ville. Les éléments du contingent rwandais sont restés nombreux au centre de la ville. Les combattants ougandais en s'étant repliés ont occupé les mines de diamant qui ont été à la base des affrontements entre les deux pays agresseurs. Le problème d'approvisionnement en denrées alimentaires se pose avec acuité à présent, à cause de ce repli en masse des soldats ougandais dans cette partie rurale de Kisangani. La Province orientale dont le chef-lieu est la ville de Kisangani est divisée en plusieurs zones d'influences sous la mouvance de divers mouvements rebelles. La partie dite Bas-Uélé (ville de Buta notamment) avait été reliée à la province voisine de l'Equateur relevant du mouvement rebelle (MLC) dirigé par Jean-Pierre Bemba. Une partie de la Province orientale qui est Bafwasende a été un territoire administré par le rebelle Lumbala. La région de la Province orientale couvrant Bunia jusqu'à Bengamisa et le Haut-Uélé (Ituri, Bunia) a constitué une autre, pour ainsi dire, républiquette reliée à Beni- Butembo. Celle-ci a été placée sous l'administration par les chefs rebelles Nyamwisi et Wamba du RCD/ML. Ce dernier n'est pas opposé à l'unification de l'action rebelle prônée par l'Ouganda. La ville de Kisangani et le district de la Tshopo sont gérés par le RCD/Goma. Celle-ci avait été dans une telle organisation de la rébellion entourée par des " mini-républiques ". Le chef-lieu de la Province orientale est connu pour l'engagement de ses habitants en faveur de la démocratie et du respect des droits humains. Plusieurs associations ont vu le jour dans ce contexte, dont celles d'obédience catholique comme " Les amis de Nelson Mandela ", " Justice et libération ", " La synergie pour la paix " et " Le groupe Lotus ". La solidarité entre ces groupes leur assure une marge de manœuvre et un cadre de contestation en cas d'arrestation ou des droits violés des activistes des droits de l'homme. La société civile de Kisangani n'est pas en reste dans ce fourmillement d'activités en faveur des droits de l'homme et de la démocratie marquant la ville. Elle vient de faire entendre sa voix en faveur d'une transition apolitique en R.D.C.. La société civile de Kisangani estime qu'au Congo/Kinshasa les politiciens au pouvoir, les rebelles de différents mouvements et les leaders de l'opposition non armée ont failli à leur mission de maintien de la paix. Tous ces responsables congolais ont été incapables de ramener la paix et il leur est demandé de se mettre de côté pour que soit instaurée une transition apolitique. Celle-ci, selon la société civile de Kisangani, va être gérée par l'administration civile des Nations Unies assistée par des technocrates issus de la société civile. Les élections seront organisées par la suite par des personnes non impliquées dans la gestion du pouvoir lors de la transition. Cette procédure évitera à la R.D.C. une transition conflictuelle et inutilement longue et incapable d'apporter la paix. Une transition non conflictuelle en R.D.C. est difficile à réaliser avec l'implication des politiciens actuels ne travaillant pas du tout pour l'intérêt de leurs compatriotes. (D.I.A.) REPUBLIQUE DU CONGO L'EGLISE CATHOLIQUE, A TRAVERS SES CARITAS DIOCESAINES, SOUTIENT LES PAYSANS Brazzaville, le 2 février 2001 - (D.I.A.) - L'Eglise catholique qui est au Congo-Brazzaville manifeste son assistance à la population paysanne à travers plusieurs actions et plusieurs organisations. Cette population paysanne représente aujourd'hui 20 % des habitants après les affrontements armés que le pays a connu en décembre 1998. A Kinkala, diocèse situé au sud de Brazzaville, a été mis sur pied un projet par JRS (Jesuit Refugees Service) depuis octobre 2000. Le directeur de ce projet est le père jésuite Patrice Batantou. Près de 300 familles et quelques cinquante nécessiteux seront encadrés par ce programme, dont le but est d'apporter assistance aux populations quittant les forêts afin qu'elles puissent se réinstaller et se réorganiser. Les habitants de Kibouende bénéficiaires de ce projet pourront obtenir quelques outils nécessaires aux travaux de la reconstruction. Les Caritas diocésaines de Kinkaka, Nkayi et Brazzaville, soutenues par le Programme alimentaire mondial, ont lancé leurs projets dits " Foods for work ". Un autre organisme de l'Eglise est préoccupé par la relance des activités maraîchères. Il s'agit du " Catholic Relief Service" qui a déjà procédé à la distribution de semences et de quelques instruments agricoles à des personnes sinistrées à Brazzaville. Des programmes, soutenus par la FAO, assurent les mêmes distributions à Nkayi et à Kinkala, étendant cette activité à deux autres diocèses, à savoir Owando et Ouesso. A Kinkala la Caritas diocésaine a conçu un projet de développement du diocèse couvrant une période de 3 ans, jusqu'en 2003. Ce projet est évalué à la somme de 3.670.135.500 F CFA. Ce plan veut rendre la communauté diocésaine capable de jouer un rôle moteur dans le développement de la région du Pool. Il va assurer la sécurité alimentaire, lutter contre la pauvreté, améliorer les conditions de vie des habitants et instaurer une nouvelle dynamique de développement dans les villages. Ne s'occupant que de l'urgence humanitaire, la Caritas de Kinkala compte développer la culture de riz paddy et des palmiers à huile. (D.I.A.) ENFANTS DE LA RUE A POINTE-NOIRE : PROCHAINEMENT L'OUVERTURE DE L'OASIS FRANCISCAINE ONLUS Pointe-Noire, le 2 février 2001 - (D.I.A.)- Padre Fedele Bisceglie a annoncé récemment à Pointe-Noire que le centre d'accueil des mineurs ou enfants de la rue de Mvoumvou ouvrira ses portes au cours de cette année 2001, plus précisément après la fête pascale. Ce prêtre capucin d'origine italienne assurera la gestion de ce centre appelé L'oasis franciscaine Onlus. Le complexe constituant l'œuvre, qui a une capacité d'accueil de 100 enfants de la rue, comprend une vaste salle à manger, une cuisine et un réfectoire. On y trouve aussi des toilettes, des lavabos et des douches, une salle de couture et celles de la mécanique et de la menuiserie. Ce projet a été réalisé grâce à une collecte évaluée à 500 millions de FCFA.(D.I.A.)