DE L'AFRIQUE VERS LE MONDE CAMEROUN ACAT/LITTORAL CAMEROUN : LE COMMANDEMENT OPERATIONNEL CHANGE DE METHODE DANS SA REPRESSION DU BANDITISME AU CAMEROUN - Le cardinal Tumi de Douala avait à l'époque dénoncé les dérives de ladite unité Douala, le 16 février 2001 - (D.I.A.)- Le Commandement opérationnel (CO), une unité spéciale de l'armée camerounaise mise sur pied par les autorités pour combattre le banditisme à Douala et dans ses environs, a raffiné ses méthodes d'élimination des détenus. L'unité avait suscité la réprobation de l'opinion il y a quelques mois en organisant ses arrestations d'une manière jugée trop forte. Le cardinal Christian Tumi avait réagi fermement devant le non-respect des droits de l'homme par lequel s'illustrait le Commandement opérationnel. L'Action chrétienne contre la torture (ACAT)/Littoral Cameroun vient de dénoncer le CO qui a repris à Douala ses exécutions sommaires des citoyens présumés grands bandits. Cette reprise de la pratique de la torture et des exécutions massives intervient après la fin du sommet France-Afrique le 19 janvier 2001. De tels actes avaient tellement à une occasion indigné le cardinal Tumi que sa protestation fut vive et lui attira des attaques de la part des autorités. La nouvelle méthode qu'utilise le CO consiste à détenir les présumés grands bandits dans une cellule connue sous le nom de Kosovo. De cet endroit ils sont transférés à la base navale. Ils y sont placés dans des cellules exiguës, les mains liées derrière le dos. Ils sont privés d'eau et de nourriture jusqu'à ce que la mort les emporte. Ce "traitement" leur est administré pendant deux semaines. Les victimes qui résistent sont éliminés à l'aide des sandwichs empoissonnés. Autrefois le Commandement opérationnel fusillait ses détenus, ce qui suscitait la curiosité et l'attention des habitants résidant non loin de ces lieux d'exécution. ACAT/Littoral Cameroun cite certaines sources qui indiquent qu'en moins de deux semaines plus d'une centaine de cas sont à déplorer. Pour brouiller les pistes en créant la confusion avec les dépouilles mortelles en provenance de l'hôpital de Lanquintine, cette unité spéciale de l'armée utilise des plastiques bleus pour couvrir les personnes qu'elle exécute. Celles-ci sont ramenées vers un endroit que de nombreux témoins croient être le cimetière du Bois des Singes à Bonapino. On compte parmi ceux qui ont été exécutés récemment des repris de justice, des prisonniers qui ont quitté leur lieu de détention après avoir purgé leur peine, des criminels, des receleurs, des bagarreurs, des personnes ayant opéré de petits vols, des indicateurs non jugés lors des descentes sur terrain du Commandement opérationnel l'année écoulée. - ACAT/ Littoral dans le collimateur Depuis une semaine à Douala les activistes de l'ACAT Littoral sont filés. Le bureau de cette organisation chrétienne est étroitement surveillé, rapporte l'ACAT dans un document destiné à la presse et elle ajoute : " Beaucoup de familles vivent dans une peur totale". (D.I.A.) REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO LE DIOCESE DE MBUJI-MAYI EN FETE : UNE OCCASION, QUATRE EVENEMENTS. Mbuji-Mayi, le 16 février 2001 - (D.I.A.) - En ce dimanche 7 janvier 2001 où l'Eglise catholique au Congo célèbre la solennité de l'Epiphanie du Seigneur, le diocèse de Mbuji-Mayi (dont le siège épiscopal est dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental et capitale mondiale du diamant, au centre du Congo- Kinshasa) a eu raison de ressentir une liesse particulière. En effet en une seule occasion, on a pu célébrer quatre grands événements liturgiques : clôture de l'Année jubilaire, ordinations sacerdotales, installation du Comité diocésain pour l'Apostolat des laïcs et jubilé des 30 ans d'épiscopat de l'évêque diocésain, Mgr Tharcise Tshibangu Tshishiku. - Clôture de l'Année Jubilaire. Ouverte solennellement avec la messe de minuit à la cathédrale St- Jean Bonzola de Mbuji-Mayi le 25 décembre 1999, le Grand jubilé de l'Année sainte 2000 a été clôturé solennellement par la grande messe présidée par l'évêque de Mbuji-Mayi. Ce fut en ce dimanche de l'Epiphanie du Seigneur. Ainsi que l'ordinaire de Mbuji-Mayi l'a souligné dans la formule de clôture du Grand jubilé de l'Année sainte 2000, le programme de toutes les activités prévues à cette occasion a été réalisé par tous les fidèles du diocèse, avec foi et une grande espérance tout au long de l'an 2000. L'évêque de Mbuji-Mayi a profité de l'occasion pour rendre grâce à Dieu et le louer pour les nombreuses grâces spéciales qu'il a accordées à l'Eglise, aux croyants en Jésus- Christ et à tous les hommes de bonne volonté au cours de l'Année jubilaire. Il a demandé aux principaux conseils diocésains (épiscopal, presbytéral, pastoral) de suggérer des propositions pour que dans l'Eglise de Mbuji-Mayi, certaines actions soient retenues pour prolonger les acquis et les grâces du Grand jubilé tout au long de cette année 2001. L'évêque a clôturé l'Année jubilaire par ces mots : " Par la célébration eucharistique de ce jour, 7 janvier 2001, pour notre diocèse de Mbuji-Mayi, nous clôturons solennellement et officiellement le Grand jubilé de l'An 2000. Rendons grâce à Dieu, et glorifions sa Mère, la Vierge Marie, notre Dame de l'espérance. " - Ordinations sacerdotales. Cinq diacres de Mbuji-Mayi ont connu la joie sublime d'accéder au sacerdoce en ce dimanche 7 janvier 2001. Il s'agit des abbés : Ananie Lukalu, Jean-Bernard Kankolongo, Faustin Kalala, Timothée Mikungulu et Amandus Cibangu. C'est le moment de le dire, ces ordinations sacerdotales ont été vécues avec un " ouf ! " de soulagement, non seulement par la grande communauté des fidèles de Mbuji-Mayi, mais aussi et surtout par les candidats au sacerdoce eux-mêmes et leurs familles. En effet, la date de ces ordinations a été reportée plus d'une fois. Prévues d'abord pour le 1er août 2000, les ordinations sacerdotales ont été repoussées au 10 décembre 2000, et puis finalement au dimanche 7 janvier 2001.Comme on le voit, l'année du Grand jubilé 2000 n'aura pas connu de nouveaux prêtres à Mbuji-Mayi, au point qu'une inquiétude compréhensible pouvait naître dans l'esprit des " ordinandi ". Ces derniers avaient déjà acquis des ornements liturgiques pour leur ordination avec le logo du Grand Jubilé de l'An 2000. En fin de compte, tout est rentré en ordre. Les cinq diacres précités ont bel et bien été ordonnés prêtres. Avec eux, le nombre des prêtres du diocèse de Mbuji-Mayi s'élève à 155 membres. - Installation du Comité diocésain des laïcs Il y a longtemps que la pastorale du diocèse de Mbuji-Mayi, sous l'impulsion du " Centre de coordination de la pastorale " (" Cilowa ", en Ciluba), s'est fortement décléricalisée. Dans tous les secteurs de la vie de l'Eglise de Mbuji-Mayi, les laïcs ( dans leurs diverses branches spécialisées) sont présents et agissants. Mais jusque-là, n'existait pas encore de corps constitué des Laïcs conscients de leur mission de témoins de l'Evangile dans le monde. Ainsi, c'est conformément aux souhaits et aux décisions de la Conférence épiscopale nationale du Congo et en s'inspirant de principaux documents de base du concile Vatican II (Lumen Gentium, Apostolicam actuositatem, Gaudium et spes), la Charte de l'Eglise du Congo sur la place et le rôle des Laïcs, les Actes du Synode diocésain de Mbuji-Mayi, que l'évêque de Mbuji-Mayi a procédé à la création officielle et à l'installation du Conseil diocésain des laïcs. Sa mission est d'"aider à l'encadrement des différents mouvements des laïcs organisés selon les secteurs divers d'activités, par ailleurs agréés par l'évêque ". Ce Conseil diocésain des laïcs devra travailler en harmonie avec les autres structures pastorales et apostoliques du diocèse. L'évêque conclut l'installation de ce conseil en ces termes : " Nous sommes heureux d'envoyer officiellement en mission le Conseil diocésain des laïcs dans notre diocèse ainsi que l'ensemble de fidèles laïcs. Votre devise est : 'être lumière du monde' et 'modèle d'engagement dans l'Eglise et dans le monde'. Je vous bénis : au nom du Père, et du Fils et du Saint - Esprit, et vous confie à la Vierge Marie, Notre Dame de l'espérance ". - Jubilé des 30 ans de l'évêque de Mbuji-Mayi Toujours en ce même dimanche 7 janvier 2001, l'évêque de Mbuji-Mayi, Mgr Tharcisse Tshibangu Tshishiku, a célébré son jubilé des 30 ans d'épiscopat. Né le 23 avril 1933, le jeune diacre Tharcisse Tshibangu fut ordonné prêtre le 09/08/1959. Nommé par Paul VI évêque auxiliaire de Kinshasa le 01/09/1970, il fut ordonné évêque le 06/12/1970 par feu le cardinal Joseph Albert Malula, archevêque de Kinshasa. Nommé par Jean-Paul II évêque de Mbuji-Mayi le 13/06/1992, il prit possession de son siège épiscopal le 01/11/1992. C'est donc en cette Année jubilaire 2000 que l'évêque de Mbuji-Mayi devait célébrer les 30 ans de son épiscopat. Mais le prélat fut retenu pendant de longs mois en Europe pour une maladie grave qui l'avait terrassé. La guérison quasi complète de Mgr Tshibangu a été interprétée par beaucoup comme une grâce spéciale de l'Année jubilaire à son endroit. Revenu en force et pétillant de santé vers fin décembre 2000, l'évêque n'a pu célébrer son jubilé des 30 ans que le dimanche 7 janvier 2001. Tout le diocèse de Mbuji-Mayi, en général, et le Service diocésain des média, en particulier, ont présenté à l'évêque jubilaire leurs félicitations ainsi que leurs vœux de bonne et pleine santé. Ad Multos Annos ! ( D.I.A - SERVICE DE PRESSE DU DIOCESE DE MBUJI-MAYI) GUINEE-CONAKRY DES MISSIONNAIRES SPIRITAINS CRITIQUENT LES ORGANISATIONS HUMANITAIRES Conakry, le 16 février 2001-(D.I.A.) - "Les missionnaires spiritains qui sont en contact avec les réfugiés déclarent que le travail de l'ACNUR (Haut- Commissariat de l'ONU pour les réfugiés) est incohérent", rapporte l'agence catholique belge CIP dans une dépêche datée du 13 février 2001. Les religieux ont constaté l'absence de "ceux qui devaient proposer des solutions. " " L'ACNUR, en raison de l'insécurité, a abandonné tous les camps pour s'installer dans la capitale", indique un des missionnaires. "A Conakry, poursuit-il, ils disent qu'ils n'ont pas de mandat officiel pour intervenir. Alors, ils ne font rien : des dizaines de camions de l'ONU continuent à circuler, consommant de l'essence pour rien, mais ils n'ont pas d'argent pour faire face aux urgences. C'est la même chose avec les Organisations Non Gouvernementales. Auparavant, elles pourvoyaient à l'assistance humanitaire ; à présent, elles ont disparu. On dirait que toutes ces organisations "humanitaires" pensent plus à leurs salaires qu'aux réfugiés."Toutefois, on signale que la Caritas-Guinée a ouvert un camp à Conakry, la capitale. Elle travaille en collaboration avec l'ACNUR, la Croix-Rouge internationale et le Programme alimentaire mondial de l'Onu. Cette dernière a procédé à l'évacuation de 1.000 réfugiés d'un camp de Niyaedou vers l'Alabadaria. (D.I.A.)