DE L'AFRIQUE VERS LE MONDE REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO CLOTURE A NGANDA A KINSHASA DE L'ATELIER DE LA COMMISSION EPISCOPALE CARITAS-DEVELOPPEMENT -Un plan de court terme arrêté et un autre stratégique et pluriannuel en perspective. Kinshasa, le 21 février 2001 - (D.I.A.) - La commission épiscopale Caritas-Développement de l'Eglise catholique qui est en République Démocratique du Congo (R.D.C.) a clôturé son atelier qui s'est tenu pendant 3 jours au centre Nganda à Kinshasa en parvenant à clarifier le rôle de Caritas - Développement dans le pays. Ce rôle consiste à assurer la promotion de la pastorale sociale, à mener un travail de coordination, de renforcement des capacités, de plaidoyer et de promotion auprès des partenaires. La planification des rôles a permis d'arrêter les objectifs et de définir les activités en vue de jouer pleinement la mission dévolue. Finalement, ont reconnu les organisateurs, la session a conçu un plan de travail intermédiaire, c'est-à-dire un plan à court terme, soit 6 mois, et un autre stratégique qui est pluriannuel en perspective. A la cérémonie de clôture l'abbé Pierre Cibambo, du service Afrique du secrétariat général à Rome de Caritas international et facilitateur de l'atelier, a félicité les participants pour leur présence assidue, leur apport et pour avoir compris l'importance de ces assises. Monsieur Bruno Miteyo, attaché à la commission épiscopale Caritas- Développement, a résumé les principales conclusions s'étant dégagées de l'atelier. L'abbé Urbain Kabunga, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, a fait savoir aux participants qu'il transmettrait leurs considérations aux évêques devant venir sous peu en réunion à Kinshasa. L'abbé Muela, secrétaire de ladite commission, a participé à cette cérémonie de clôture. Cinq diocèses ont été représentés à l'atelier de Nganda. Le Bureau de la commission a envoyé 6 personnes. On a compté des représentants des organismes suivants : Ceres, Cordaid, Secours catholique international. Dans le cadre de ce plan intermédiaire est prévue la restitution des résultats de l'atelier aux évêques, aux membres des structures diocésaines et aux délégués du Nord, des ONG, etc. La commission va élaborer et mettre à jour des textes de gestion quotidienne des ressources. Elle entreprendra des contacts avec les différents partenaires du Nord et des organismes internationaux. Il lui a été promis un matériel minimum pour commencer un travail professionnel. Caritas secours international Belgique a déjà accordé à Caritas-Congo des dons : équipements de bureau, connexion internet, photocopieuse et scanner. L'organisme est aussi intervenu dans le domaine de salaires. Cordaid a financé l'acquisition d'un véhicule pour le service de santé et a appuyé un programme d'identification des besoins dans la province ecclésiastique de Kinshasa. D'ici juillet 2001, un facilitateur descendra sur le terrain au pays pour amorcer avec Caritas-Congo la phase de planification stratégique. -Abbé Pierre Cibambo : Eviter l'esprit paternaliste Le facilitateur, qui a supervisé les travaux, a expliqué à un journaliste de D.I.A., après la cérémonie de clôture que Caritas- développement est un service de l'Eglise du Congo qui œuvre pour accompagner effectivement les initiatives présentées par la communauté dans son ensemble et en particulier par celle des catholiques. Il s'agit de contribuer à la promotion humaine selon les enseignements de la doctrine sociale de l'Eglise. L'abbé Pierre Cibambo a souligné que l'époque du paternalisme est cependant révolue, car les bénéficiaires , dans cette approche d'accompagnement, doivent être respectés pour qu'ils ne soient pas considérés comme des enfants. Le prêtre a noté qu'au niveau international la confédération des Caritas fonctionne avec 154 organisations membres dans 194 pays. Celle-ci est une des associations importantes du monde dans le domaine humanitaire et elle brille par sa " capillarité " dans les coins les plus reculés, à la base et à tous les niveaux : national, diocésain, paroissial. L'abbé Cibambo a aussi relevé que la confédération se pointe aux lieux de drames avec des moyens même précaires avant que l'assistance importante s'amène. Le facilitateur, qui a œuvré à l'Est de la R.D.C. dont il est originaire, a rappelé le geste caritatif posé par l'archidiocèse de Bukavu sous l'épiscopat du regretté Mgr Munzihirwa, en faveur des réfugiés rwandais ayant envahi cette partie après les événements malheureux dans leur pays en 1994. L'archevêque congolais a demandé aux écoles, aux paroisses, et aux diverses communautés de la place d'apporter leur assistance aux nouveaux venus. (D.I.A.) KENYA SŒUR MARCELLE MORIN, SMDA A L'ECOUTE DES FEMMES SOUFFRANT DE CANCER Nairobi, le 21 février 2001 - (D.I.A.)- "Que fais-tu comme apostolat ces temps-ci?, me demandait-on récemment", écrit dans le magazine Mission édité par les missionnaires d'Afrique (Janvier 2001) Marcelle Morin, sœur missionnaire de Notre Dame d'Afrique (SMDA), résidant au Kenya depuis 1966. A cette question, la religieuse originaire de Hearst en Ontario, au Canada, a répondu en ces termes : " J'écoute des femmes qui souffrent, spécialement du cancer de sein". Après avoir travaillé longtemps avec les personnes atteintes par la polio, aujourd'hui, la sœur Morin visite les hôpitaux, anime un groupe de partage d'expérience. Celui-ci a eu lieu une fois par mois. A cette rencontre, les victimes du cancer peuvent recevoir soutien et encouragement. Les malades qui sont en contact avec la missionnaire de Notre-Dame d'Afrique viennent de divers pays et continents : elles sont originaires de l'Irak, de l'Ouganda, de l'Inde et de l'Europe. Certaines personnes dont les femmes plus âgées, surtout celles d'origine asiatique, préfèrent les visites à domicile. "Plusieurs me téléphonent, indique la religieuse, pour parler et être rassurées". La sœur Morin effectue aussi le travail d'interprète pour les femmes parlant français lors de leurs visites médicales. Elle œuvre à faire connaître aux malades kenyanes "les droits qu'elles ont sur leur propre corps et ce qui leur arrive - les différents traitements possibles avec les effets secondaires et les dépenses encourues ou encore la nécessité d'une seconde et parfois même d'une troisième opinion - et finalement à quoi elles doivent s'attendre." La religieuse et quatre autres femmes de son groupe ont été interviewées à la télévision nationale kenyane. Cette interview a porté des fruits. " Suite à cette émission, rapporte-t-elle, j'ai eu de nombreux appels téléphoniques de femmes qui avaient trouvé consolation et soutien en nous voyant et en nous écoutant". La sœur Marcelle Morin est émerveillée des résultats de son travail. "J'aime mon travail", écrit- elle et d'ajouter : " Je m'émerveille quand je vois des femmes malades retrouver espoir et volonté de vivre par amour de leur famille. Le cancer n'est plus pour elles une condamnation à mort et, ensemble, nous louons le Seigneur pour cette nouvelle vie qu'Il leur donne à travers l'acceptation de tout ce qui entoure la maladie." (D.I.A.) AFRIQUE CONFERENCE-DEBAT A LOUVAIN-LA-NEUVE SUR LA TORTURE EN AFRIQUE Kinshasa, le 21 février 2001 - (D.I.A.)- Le 8 mars 2001 dans la soirée à Louvain-La-Neuve sera organisée une conférence-débat dont le thème est "La torture en Afrique". Cette initiative a été prise par L'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture ou ACAT et par des étudiants oeuvrant dans l'organisation Amnesty International. Le Congolais Jocélyn Mubawa (République Démocratique du Congo), de l'ACAT du Nord-Kivu, et son compatriote Moïse Cifende de l'ACAT du Sud-Kivu donneront leur témoignage à cette occasion. Un représentant de l'ACAT du Togo, Spero Houmey Noviti, prendra la parole au cours de cette soirée sur la torture en Afrique. L'information sur cette rencontre a été annoncée par l'agence catholique belge CIP dans son édition du 16 février 2001. L'ACAT est une des organisations qui font beaucoup parler d'elles en Afrique ce dernier temps en matière de dénonciation des violations des droits de l'homme. En cette mi-février 2001, on se rappelle que l'ACAT/Littoral Cameroun avait alerté l'opinion internationale sur les nouvelles méthodes adoptées par le Commandement opérationnel dans sa répression du banditisme à Douala et dans ses environs. Des exécutions sommaires par cette unité visent des citoyens présumés grands bandits, exécutions qu'avait en son temps dénoncées le cardinal Tumi, archevêque de Douala, attaqué à son tour par les autorités. En République Démocratique du Congo (RDC) la Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme (VSV) avait le 15 février 2001 à Kinshasa invité le nouveau président congolais à mettre un terme aux traitements inhumains et aux excès de zèle des services de sécurité. (D.I.A.)