DE L'AFRIQUE VERS LE MONDE REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO CENTENAIRE DES MISSIONNAIRES DE LA CONSOLATA DANS LE MONDE : 3 PROJETS DE L'INSTITUT AU CONGO/KINSHASA Kinshasa, le 26 janvier 2001 - (D.I.A.) - Ce dimanche 28 janvier 2001, les missionnaires de la Consolata oeuvrant en R.D.C. (République Démocratique du Congo) célébreront le centenaire de la fondation de leur congrégation à Turin en Italie en 1901 par un prêtre diocésain, Joseph Allamano (1865-1926). Le cadeau, pour ainsi dire, de ce centenaire au peuple chrétien de la R.D.C. par ces religieux sera la nouvelle paroisse qu'ils vont ériger à Kinshasa. Cette paroisse, dénommée St-Hilaire, desservira à Masina la portion du nombreux peuple de Dieu vivant sur le territoire des paroisses Ste Croix et St Marc, aujourd'hui débordées. Dans le cadre de leur centenaire les missionnaires de la Consolata projettent de mettre sur pied en R.D.C. une structure d'animation en collaboration avec des agents laïcs dans l'archidiocèse de Kinshasa. Cette initiative est destinée à traduire dans cette Eglise locale le désir de s'ouvrir au monde. Les religieux ont décidé de travailler à l'unification de la R.D.C. et à la promotion de la paix sur son territoire. Cette action permettra à la région et à la délégation qui constituent la communauté des missionnaires de la Consolata d'évoluer vers leur intégration. La région de l'institut au nord-est du Congo-Kinshasa est Isiro placé sous la direction du père Renaldo Do. La délégation installée à Kinshasa est dirigée par le père Stefano Camerlengo. Les cérémonies prévues à l'occasion du centenaire se dérouleront à la paroisse Mater Dei, à Mont Ngafula, banlieue très lointaine de Kinshasa faisant partie du diocèse voisin de Kisantu. L'Eucharistie connaîtra la participation de NN.SS. Nsielele, évêque de Kisantu, Kesenge, évêque émérite de Molegbe, et Bulamatari, évêque auxiliaire de Kinshasa. Des activités culturelles seront organisées après la concélébration eucharistique. Les missionnaires de la Consolata sont arrivés en R.D.C. en 1972, dans la partie Nord, dans les diocèses de Wamba et de Dungu-Doruma. La même année à Kinshasa, à Mater Dei, la congrégation se dota d'une maison de passage pour les membres en séjour dans la capitale de la R.D.C.. La région d'Isiro compte pour le moment 2 frères, 28 prêtres, 20 séminaristes en philosophat et 15 en théologat. Ces futurs missionnaires de la Consolata suivent leur formation à Kinshasa. La délégation mise sur pied dans la capitale de la R.D.C. se compose de 12 prêtres autochtones et d'un frère également autochtone. Six parmi ces prêtres exercent leur apostolat en Côte d'Ivoire, en Tanzanie et au Brésil. A Mater Dei les missionnaires centenaires ont ouvert 4 grandes écoles et 4 chapelles. A St Mukasa, pour le compte de cette même délégation de Kinshasa, ils ont mis 12 écoles au service de la population. A Isiro ils ont à leur actif un hôpital dans la forêt avec une capacité de plus de 120 lits. Dans la capitale de la R.D.C. les religieux projettent d'ériger une maison pour enfants de la rue en collaboration avec le père Franck Roelants, un religieux de la Société du verbe divin, très engagé dans ce domaine. La R.D.C. est le deuxième pays en Afrique où les missionnaire de la Consolata ont lancé leur équipe partant en mission. Le premier pays a été le Kenya, où oeuvrent plus de 168 membres. La Tanzanie constitue la terre de mission de plus de 76 religieux de la congrégation. Les autres pays parmi les 8 du continent sur les 20 dans le monde entier où les religieux sont en mission sont : l'Afrique du Sud, l'Ouganda, l'Ethiopie, le Mozambique et la Côte d'Ivoire. En Amérique latine les missionnaires sont présents dans 7 pays. En Asie on les trouve dans un seul pays en attendant l'ouverture de la mission de Corée. En Europe ils oeuvrent dans 4 pays. En résumé dans le monde entier, suivant des statistiques datées du 31 décembre 1998 ces religieux sont au nombre de 1.082. Les membres envoyés au Kenya s'y rendirent dans le but de continuer l'œuvre du cardinal capucin Massaia, grande figure missionnaire et apôtre de l'Ethiopie. Cette dernière étant en guerre, le fondateur Joseph Allamano de santé fragile ne pouvait y venir. L'Italie n'avait pas été autorisée, à cause de cette guerre, d'y inaugurer une quelconque activité. Le 8 mai 1902, des pères et frères, au nombre de quatre, missionnaires de la Consolata ont été envoyés au Kenya pour ouvrir une communauté au nom de la congrégation. En 1910, Joseph Allamano a fondé la congrégation des sœurs de la Consolata, qui selon les mêmes statistiques susmentionnées sont à 1.005. Le prêtre de Turin a toujours mis en avant l'esprit de famille devant prévaloir entre les membres de sa congrégation. Il leur a demandé de pratiquer le bien, dans l'humilité et la discrétion. Le but poursuivi par Joseph Allamano a été d'apporter la consolation au monde, consolation qui est le Christ lui-même et qui doit passer, sans des discours, par l'humanisation de la société par le truchement de l'évangélisation. Le 7 octobre 1990 Jean-Paul II a béatifié Joseph Allamano. Celui-ci fut le recteur du sanctuaire de la consolata attaché à la maison de formation des jeunes prêtres. Il a été frappé par le fait qu'à Turin nombre de prêtre désireux de partir en mission ne savaient comment s'y prendre, alors que dans certaines parties du monde le besoin en prêtres était fortement ressenti. Joseph Allamano a fondé sa congrégation dans le but d'assurer la mission Ad gentes. (D.I.A.) BENIN INAUGURATION DU JARDIN SAINT-CAMILLE, MAISON D'ACCUEIL POUR PERSONNES AGEES ABANDONNEES. Cotonou, le 26 janvier 2001 - (D.I.A.) - " L'Ordre des serviteurs des malades a reçu de Dieu, par son fondateur Saint Camille, le don de témoigner aux malades l'amour toujours présent du Christ envers les malades ". Ce premier article de la constitution de l'Ordre des serviteurs des malades a été mis en pratique récemment au Bénin, institut religieux dont les membres sont communément appelés 'les camilliens'. La fondation camillienne au Bénin vient donc d'inaugurer une maison pour les personnes âgées. Cette maison d'accueil et d'hébergement, déclare un père camillien, proposera des mains pour soigner les vieillards, des cœurs pour les aimer, et surtout des personnes à l'écoute pour parler avec eux, afin de leur redonner le goût de vivre. Les vieillards seront réinsérés progressivement dans leurs familles d'origine au fur et à mesure de l'opportunité. L'œuvre a son importance, car une nouvelle mentalité a émergé dans la société béninoise actuelle. Les vieillards autrefois aux petits soins sont de plus en plus abandonnés par leurs enfants et petits-enfants, préoccupés eux-mêmes par un avenir incertain et cela même en zone rurale. Située à Ouessé-Ségbanou dans la commune rurale de Savi au sud du pays, l'œuvre a une capacité d'une vingtaine de lits. Elle dispose d'un réfectoire, d'une salle de soins, d'une cuisine et d'un jardin. Le service du jour comme de nuit est assuré par des religieux et des postulants camilliens. Un médecin est disponible pour des visites hebdomadaires selon le besoin. La maison d'accueil est dénommée Jardin Saint-Camille et fonctionne en collaboration avec l'hôpital " La Croix " de Zinvié et le centre de santé de Ouidah. L'origine de cette appellation se trouve dans les paroles du fondateur saint Camille qui considérait l'hôpital comme " le Jardin le plus délicieux " dont les fleurs et les fruits constituent les œuvres de charité. Peu avant l'inauguration proprement dite du Jardin Saint-Camille, une Eucharistie a été dite par deux jeunes prêtres camilliens qui célébraient leur messe de prémisse. Dans son homélie de circonstance, le père provincial Pietro Santoro a mis un accent particulier sur le rôle du prêtre camillien et sur la finalité assignée au Jardin Saint- Camille. " Le prêtre camillien, a-t-il déclaré, se réalise surtout dans l'exercice de l'amour miséricordieux envers chaque malade, même au risque de sa vie. Ce service est un acte 'liturgique' au corps souffrant du Christ, aux plaies du malade que l'Evangile identifie au Christ. " S'adressant aux nouveaux prêtres, il leur a recommandé de vivre cet idéal avec joie dans leur ministère. "Nous voulons, a-t-il affirmé, que le Jardin Saint-Camille soit ouvert pour tout malade chronique ; et quiconque viendra ici devra se sentir comme dans son propre village, aimé, respecté et servi. Ici les jeunes séminaristes s'exerceront au service camillien." Et d'ajouter : " Celui qui ne se sent pas en mesure de rester avec les malades et y trouve des difficultés n'est pas fait pour nous, il doit retourner dans sa maison. Nous camilliens, sommes ici pour les malades, pour les soigner et les servir et non pour leur donner de l'argent ou autre chose." (D.I.A.)