DE L'AFRIQUE VERS LE MONDE EGYPTE L'EGLISE CATHOLIQUE AU SERVICE DE LA FEMME ANALPHABETE Le Caire, le 12 mars 2001- (D.I.A.)- La Caritas-Egypte vient de lancer des programmes d'alphabétisation en faveur des femmes, rapporte l'agence vaticane Fides dans sa dépêche du 8 mars 2001 à l'occasion de la Journée mondiale de la femme. Ces programmes s'adressent aux chrétiennes, plus particulièrement celles qui résident dans les villes. Le père Paul Sorkis, responsable de la Caritas- Egypte, a fourni à l'agence vaticane Fides les données suivantes sur la situation de la femme dans ce pays : 20 % d'habitants sont analphabètes, dont la majorité est constituée des femmes. Sur une population évaluée à 66 millions d'âmes, les femmes représentent 48,9 %. Dans ce lot 33, 8 % savent lire et écrire, alors que le pourcentage est de 62 chez les hommes. "Les dépenses pour l'instruction représentent seulement 6,7% de la dépense publique ; et l'école n'est obligatoire que de 6 à 12 ans", indique l'agence vaticane à propos de ce pays fortement islamisé et où les catholiques sont très minoritaires. (D.I.A.) CAMEROUN CHRETIENS ET INTERDICTION DE LA TORTURE : L'ACAT-LITTORAL DENONCE L'EXECUTION SOMMAIRE DE 9 JEUNES GENS A DOUALA Douala, le 12 mars 2001 - (D.I.A.) - On parlera encore longtemps du Commandement opérationnel, unité spéciale mise sur pied pour combattre le banditisme à Douala et ses environs, qu'on accuse de se livrer à des exécutions sommaires. L'Action chrétienne pour l'abolition de la torture (ACAT) Littoral confirme, selon de sources diverses et concordantes des services de sécurité, que le Commandement opérationnel (CO) a froidement exécuté pour les incinérer par la suite 9 jeunes gens. Ceux-ci ont été arrêtés chez eux au petit matin du 23 janvier 2001. Ils répondent au nom de Kwate, Kuete, Etaha, Kouatou, Konandjou, Ngouffo, Tchiwan, Chia (Eric) et Chia (Eficain). De leur détention à leur exécution il faut compter plus de 5 jours, s'étalant du 31 janvier au 8 février 2001 dans la nuit. L'ACAT/Littoral et le secrétariat de l'archevêque de Douala se sont rendus au quartier où les arrestations ont été opérées. Le cardinal Tumi de Douala a toujours réagi de manière vigoureuse lorsque se produisent de telles violations des droits humains, dénonçant plus particulièrement les agissements du Commandement opérationnel. ACAT Littoral et le secrétariat de l'archevêché de Douala ont appris sur le lieu que les jeunes gens arrêtés ont été dénoncés par une demoiselle disparue du nom de Souki Annick qui les a accusés d'avoir volé une bouteille de gaz. L'ACAT a été informée de nombreuses démarches restées vaines effectuées par les familles de ces jeunes gens auprès des autorités civiles et militaires de la ville. Le journal Dikalo a dans son édition du 26 février 2001 interrogé deux officiers de la gendarmerie sur cet événement. Un de ces officiers le colonel Bobo Ousmanou, chef d'Etat-major du commandement opérationnel, a déclaré que les garçons sont en exploitation dans son unité. De quel type d'exploitation s'agit-il ? A quelles fins les jeunes gens y sont-ils affectés ? Peut-on prouver ces assertions ? Telles sont les questions que se posent les observateurs. (D.I.A.) REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO UN PRETRE CONGOLAIS DE L'INTERIEUR DU PAYS TIRE LES LECONS DE LA GUERRE ACTUELLE Kabinda, le 12 mars 2001 - (D.I.A.) - La guerre qui s'est déclaré au Congo-Kinhasa avec son cortège de deux millions de mort et de plusieurs milliers de réfugiés ne laisse aucun fils de ce pays indifférent. Chacun la juge à sa façon en essayant d'en évaluer les retombées pour les générations futures. Le 2 août 1998 les agresseurs de la R.D.C. (République Démocratique du Congo) , à savoir le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda, et les rebelles de différents mouvements congolais qu'ils appuient ont déclenché sur le territoire congolais des affrontements d 'une ampleur insoupçonnée. Kabinda, diocèse situé dans le Kasai oriental, au centre du pays, n'a pas été épargné par les menaces de cette guerre en constituant pour les belligérants combattant le pouvoir de Kinshasa le corridor menant à Mbuji -Mayi, la capitale mondiale du diamant. Plusieurs fois les médias ont annoncé la prise de Kabinda . Cette cité a tenu face aux envahisseurs grâce à sa population qui dans les parties reculées de la région s 'est organisée en forces de défense. Dans son récent numéro, qui est le dixième ( 21 février 2001) de cette publication, " Info Kabinda " a publié en toute première position les réflexions de l'abbé Richard Ngoy, prêtre de ce diocèse, présentant les grandes leçons que celui- ci tire de la guerre qui se déroule en R.D.C.. L'abbé Richard Ngoy souligne que celle-ci a appris aux Congolais que "quand un peuple est uni et acquis à une seule cause […] même la machine dévastatrice la plus performante de la toute puissante Amérique grippe et s'arrête." - La communauté internationale n'existe pas Le prêtre, qui signale que cela a été vu en août 1998 à Kinshasa, affirme que cette réalité a été observée aussi sur place à Kabinda depuis avril 1999 jusqu'à ce jour. Avec cette guerre nous avons appris, a relevé l'abbé Richard Ngoy, qu'il n'y a pas de communauté internationale et que les puissances dites grandes peuvent créer des foyers de tension en Afrique pour châtier leurs ennemis. " Nous avons remarqué l 'internationalisation du système de 'Masende' (…) " Cette pratique, comme on l'explique souvent, consiste à couvrir ses forfaits. " (…) On voit, relève l'abbé Richard Ngoy, les Congolais dits 'rebelles' qui couvrent les envahisseurs et la coalition de bandits qui couvrent à son tour les blancs euro-américains. " . En pensant aux dirigeants rebelles intellectuels, il déplore que les premiers corruptibles sont ceux en qui nous avons mis notre fierté, les érudits, les savants et les docteurs.(D.I.A.)