DE L'AFRIQUE VERS LE MONDE REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO PAROISSES PILLEES ET ANNEE SAINTE DANS LA DOULEUR A KABINDA Kabinda, le 14 mars 2001 - (D.I.A.) - Info-Kabinda, dont l'éditeur- responsable est monsieur l'abbé Jean-Marie Ndaye, a dans ce numéro de février 2001 proposé à ses lecteurs le tableau des paroisses, communautés et institutions appartenant à l'Eglise diocésaine qui ont été pillées. Ces paroisses sont au nombre de onze. Elles ont perdu leur maison de prêtre, les couvents, les œuvres sociales tels que l'orphelinat, le dispensaire, la maternité, la ferme, le lycée et l'hôpital, là où il y en a. L'église paroissiale dans certains cas n'a pas été elle-même épargnée. - Année sainte et barbaries dans les villages Dans un tel contexte l'Année jubilaire s'est déroulée d'une manière particulière, en quelque sorte sous celle d'un martyr pour cette Eglise. Dans l'article publié par Info-Kabinda consacré à cet important événement ecclésial, l'abbé éditeur-responsable écrit ce qui suit : " Toute l'année jubilaire, plusieurs centres pastoraux n'ont pas eu la visite d'un prêtre, et donc n'ont pas reçu les sacrements. Ils ont vu pourtant plusieurs hommes en uniforme, le sang en train de couler et ils ont assisté à plusieurs barbaries dans leurs villages. Sans les prêtres, l'Evangile de Jésus est vite oublié. Les chrétiens de certains villages d'une même paroisse ont cultivé entre eux la haine, ils ont peur les uns des autres à cause du sang injuste qui a coulé. La prostitution, les vols, le mensonge, le tribalisme grandissent chaque jour et deviennent chose normale faute des prophètes de Dieu. " - Crise des denrées alimentaires, prostitution, avortements et barrières militaires L'abbé Jean-Marie Ndaye a également écrit ce qui suit parlant toujours de l'Année sainte 2000 dans ce diocèse : " Sur place à Kabinda on assiste à la crise des denrées alimentaires. On ne se fait plus des dons, tout se vend et à des prix arbitraires. Certains disent qu'il faut se débrouiller, et avec comme conséquence, la prostitution et les avortements exagérés. " Et le prêtre de se poser cette question si révoltante : " Comment célébrer le jubilé quand on ne sait pas manger, quand on n'a pas les deuils de nos proches qui sont morts en territoire occupé, quand les routes pour se rendre dans nos propres villages sont fermées par des barrières honteuses, comment nous réjouir dans le Seigneur avec les incertitudes d'un lendemain meilleur (…). ? " (D.I.A.) REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO RESOLUTIONS DES CONFLITS ET FRATERNITE CHRETIENNE : PREMIER WEEK-END THEOLOGIQUE DE L'ATCL POUR PROFESSEURS DE RELIGION ET DE CIVISME Kinshasa, le 14 mars 2001 - (D.I.A.) - L'Association des théologiens catholiques laïcs (ATCL) a organisé du 2 au 4 mars 2001 à la paroisse St-Joseph, à Kinshasa, son premier week-end théologique grâce à l'appui financier d'Ama - Hollande. Celui-ci a porté sur le thème de la résolution des conflits et de la fraternité chrétienne. Les participants ont dans leur recommandation demandé à l'ATCL de collaborer avec d'autres structures qui travaillent dans le cadre de la résolution pacifique des conflits pour s'inspirer de leurs expériences. Trois conférences ont marqué ces travaux. Elles ont porté sur les attitudes individuelles et comportements sociaux dans une situation conflictuelle, la place des conflits sociaux dans l'histoire de l'Afrique centrale et l'approche biblique des situations conflictuelles. Les séances en atelier ont approfondi les sujets ci- après : conflits entre les individus, ceux entre les communautés et la résolution pacifique des conflits. Les participants à ce week-end ont proposé la création dans les communautés, dont les écoles, des commissions de résolution pacifique des conflits en visant la paix. Ils ont aussi proposé que dans la résolution de tout conflit les parties fassent prévaloir la fraternité chrétienne sinon universelle. Une de nombreuses recommandations concerne la création dans les écoles des boîtes à suggestion pour permettre aux membres de proposer des idées, afin d'éviter les conflits ou de les résoudre quand ils en viennent à éclater. Les travaux ont eu comme un de leurs principaux animateurs le professeur Antoine Muikilu Ndaye, président de l'ATCL, qui a prononcé le discours de clôture le dimanche 4 mars 2001 lors de la séance finale organisée dans la matinée. La rencontre a revêtu un caractère œcuménique, car les professeurs invités étaient ceux des écoles secondaires de la capitale, sans distinction de confession.(D.I.A.)