DE L'AFRIQUE VERS LE MONDE REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO UNIVERSITE CATHOLIQUE DU KASAYI : COLLOQUE EN NOVEMBRE 2001 SUR " DIVERSITE ET COMPLEMENTARITE POUR UNE AFRIQUE NOUVELLE " Kananga, le 19 mars 2001 - (D.I.A.) - Le centre 'Foi et engagement social' de l'Université du Kasayi, institution universitaire appartenant à la Conférence épiscopale provinciale de Kananga, au centre du Congo-Kinshasa, va organiser en novembre 2001 un colloque portant sur le thème " Diversité et complémentarité pour une Afrique nouvelle ". L'information est annoncée dans le bulletin de l'université du Kasayi, dans son troisième numéro. L'abbé Jean- Adalbert Nyeme- Tese, recteur de cette université, a déclaré ce 15 mars 2001 à un journaliste de l'agence Dia à Kinshasa à propos de ce colloque qu'un siècle et un millénaire nouveaux commencent et qu'il ne faut pas que l'Afrique reste à la remorque des progrès s'accomplissant de par le monde. Le prêtre a ajouté que ce colloque va permettre aux chrétiens et aux Africains de tous bords d'évaluer les forces, les capacités, les compétences en présence, cherchant à les faire connaître, à les coordonner pour que l'Afrique vive et avance. Il a interpellé les chrétiens en leur rappelant que le monde à bâtir se fait avec les forces en présence parmi nous et a souligné que ce colloque semble important pour commencer le siècle au cours duquel l'on pense que l'Afrique réalisera d'énormes progrès par rapport à sa situation actuelle. Le bulletin d'information de l'Université du Kasayi annonce dans son présent numéro la parution d'un ouvrage intitulé " La mondialisation vue du Sud - Approche multidisciplinaire ". Cet ouvrage est constitué de 335 pages et son éditeur est l'abbé-recteur de l'université du Kasayi. Il fait partie de la collection des brochures publiées par le Centre d'études sur les cultures africaines de l'université du Kasayi, éditions universitaires du Kasayi. Ce thème de " La mondialisation vue du Sud " a constitué le sujet central du colloque qui s'était ténu à Kananga du 23 au 26 juillet 2000 sous les auspices de l'université du Kasayi. Des sommités du monde scientifique ont pris part à cette rencontre venant de l'Allemagne, de la France, de la Belgique, des USA, de l'Amérique latine et de différentes parties du Congo-Kinshasa. Les conférences ont été réparties en trois volets : - la mondialisation vue du Nord et du Sud, - la mondialisation subie, - pour une autre mondialisation et pour une autre Afrique. Ce troisième numéro du bulletin d'information de l'université du Kasayi est constitué par les rubriques habituelles : L'éditorial, Les activités académiques, scientifiques et estudiantines, Les nouvelles, Les relations avec l'extérieur et Les visites. L'adresse de l'université du Kasayi en cas de besoin de contact à prendre avec son bulletin d'information est la suivante : E-mail : uka@maf.org ou mis- ntambue@maf.org. (D.I.A.) ZIMBABWE LE GOUVERNEMENT DE HARARE EXPULSE UN PASTEUR PRESBYTERIEN BLANC DE NATIONALITE SUD-AFRICAINE Harare, le 19 mars 2001 - (D.I.A.) - Le pasteur Andrianotos de l'Eglise presbytérienne n'exercera plus son ministre au Zimbabwe aussi longtemps que Robert Mugabe et les siens seront au pouvoir. Ce serviteur de Dieu est parti pour le Royaume-Uni dimanche 11 mars 2001, après que le gouvernement ait refusé de renouveler son permis de travail, a rapporté l'agence catholique CIP dans son édition du 15 mars 2001. Il est reproché au pasteur Paul Andrianotos de tenir des propos critiquant la violence soutenue par le gouvernement de Robert Mugabe. Lors des funérailles d 'un fermier blanc Martin Olds et de sa mère Gloria Olds, le pasteur presbytérien avait prononcé un discours dur contre le pouvoir exécutif zimbabwéen. Les deux défunts sont des victimes de la violence déclenchée par les vétérans de la guerre de l'indépendance occupant de force les fermes appartenant aux blancs. Dans cette lutte, les assaillants ont été soutenus par la ZANU-PF, parti de Mugabe au pouvoir. Le pasteur Andrianotos savait qu'un jour la mesure de l'expulsion tomberait. " Depuis que j'ai célébré les funérailles de Martin l'an passé, j'ai eu à maintes reprises la visite de membres des services secrets qui m'ont interrogé sur les déclarations que j'avais faites pendant les funérailles, a-t-il confié au journal "Daily News". Après avoir prononcé ce sermon, je savais bien que mes jours étaient comptés au Zimbabwe. Mais je devais dire ce que je pensais. Je ne suis pas engagé politiquement, mais je peux voir ce qui se passe, et j'étais si fâché. " Sa colère était tellement forte que le pasteur Paul Andrianotos avait invoquée la malédiction sur les assassins et sur les gouvernants malhonnêtes. " Je prie pour que les auteurs des meurtres de Gloria et Martin Olds soient maudits. Je prie pour que les autorités et les ministres qui ignorent et bafouent les lois soient maudits. Je prie pour que les leaders de ce pays, qui ne sont pas honnêtes, sincères et n'ont aucune compassion envers le peuple, soient écartés ou maudits. ", avait lancé l'homme de Dieu lors des funérailles de Olds mère. - Mgr Ncube avait quitté également le pays sous la menace Le pasteur Paul Andrionotos n'est pas le premier à subir la violence du gouvernement de M. Robert Mugabe à l'endroit des hommes de Dieu. Mgr Ncube, accusé par le président Mugabe de prêcher contre la ZANU- PF (Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique), aurait quitté le pays il y a trois mois après avoir reçu des menaces de mort, indique l'agence CIP. Mgr Ncube, 53 ans, à la tête de l'archidiocèse de Harare depuis 1997, a joué un rôle de pacificateur au cours de la campagne électorale ensanglantée des 24 et 25 juin 2000. Prenant la défense des droits de l'homme, le prélat a dénoncé à plusieurs reprises les violences perpétrées par le parti de Robert Mugabe. Sans prendre position au niveau politique, l'archevêque a toutefois toujours invité les dirigeants au pouvoir à construire un monde de justice et de bien-être pour tous. Dans un message publié le 3 juillet 2000, les évêques catholiques de l'Afrique australe réunis dans la SACBC ont pris la défense du prélat zimbabwéen. - Le président de la cour suprême de justice lui aussi victime de la politique des autorités de Harare Le gouvernement de monsieur Robert Mugabe s'en prend à toute personne qui ose critiquer sa politique caractérisée par la violence. Le président de la cour suprême de Justice du Zimbabwe avait jugé les occupations des fermes appartenant aux blancs illégales et avait exigé l'expulsion des squatters. Ce magistrat est obligé de prendre sa retraite anticipée. M. Anthony Gubbay a été remplacé par M. Chidyausiku, le juge le plus favorable à la ligne politique du parti au pouvoir, la ZANU-PF, rapporte l'agence missionnaire Misna, dans sa dépêche du 9 mars 2001. (D.I.A.) BENIN DES ECOLIERS CATHOLIQUES MARCHENT POUR LA PAIX Cotonou, le 19 mars 2001 - (D.I.A.) - Jeunes messagers de paix, pleins d'enthousiasme et de ferveur, des milliers d'élèves des écoles catholiques de Bénin ont organisé entre les deux tours du scrutin présidentiel du 11 et 18 mars 2001 des marches pacifiques dans plusieurs villes du Bénin. L'objet de cette mobilisation des enfants est avant tout de sensibiliser l'opinion publique afin que le deuxième tour de l'élection présidentielle en ce même mois de mars 2001 soit un scrutin pacifique et sans effusion de sang. La contestation des résultats aboutit souvent à des troubles si pas à des rébellions armées, ont déclaré les responsables des écoles catholiques du Bénin. La marche des écoliers béninois est aussi un appel aux dirigeants du continent en vue d'installer la paix dans leurs pays respectifs. Les responsables béninois de l'enseignement catholique déplorent le triste exemple des pays du continent africain en guerre où les enfants sont les grandes victimes de conflits armés, nés dans les cœurs des adultes. Pour montrer leur engagement à la paix, de milliers d'écoliers par exemple dans le diocèse de Natitingu ont marché à travers les artères principales de la ville marquant la clôture dans la région d'Atakora de la campagne nationale en faveur de la paix. Dans le territoire de l'Atlantique des milliers d'élèves des écoles primaires catholiques de Cotonou se sont hissés dans le peloton de tête des groupes scolaires en organisant eux-aussi une marche pour la paix. Dans ces deux préfectures, ces enfants encadrés par les religieux et les enseignants ont brandi les banderoles sur lesquelles on pouvait lire : " Bienheureux les artisans de la paix, recherchons la paix ! " A l'issue de ces marches, des messages ont été lus et remis aux préfets de ces deux régions, les plus hautes autorités administratives dans ces parties de l'arrière pays du Bénin. (D.I.A.) SOUDAN LA GUERRE, UN PRETEXTE, ALIMENTEE PAR DES RAISONS PLUS CACHEES ET PAR D'AUTRES RAISONS PARTISANES, DECLARENT LES MISSIONNAIRES COMBONIENS Khartoum, le 19 mars 2001 - (D.I.A.) - L'agence vaticane rapporte dans son édition du 16 mars 2001 la nouvelle de la destruction de la ville de Nyal et de la mission catholique tenue par les comboniens. Cette attaque donne raison aux religieux qui avait déclaré à l'agence vaticane Fides que la guerre au Soudan était devenue un prétexte et qu'elle était alimentée par des raisons plus cachées et par d'autres raisons partisanes, comme la vengeance. Dans leur appel publié par Fides dans son édition du 26 janvier 2001, les missionnaires avaient indiqué que la destruction de Nyal par les forces Nuer dirigées par le commandant Gatdet n'avait pas pour but de conquérir des territoires stratégiques, mais était bien une mission de revanche. L'attaque a eu lieu le 22 février 2001. Les trois membres comboniens de la mission ainsi que 19 employés du Centre combonien sont sains et saufs. (D.I.A.) SWAZILAND L'EGLISE POUR UNE MONARCHIE RESPECTUEUSE DE LA DEMOCRATIE Manzini, le 19 mars 2001 - (D.I.A.) - Un vaste mouvement de ressentiment est en train de se répandre au Swaziland à l'encontre du roi Mswati III. Ses sujets lui reprochent son mode de gouvernement anti-démocratique ainsi que son attitude par trop distante vis-à-vis de son peuple. Dans ce climat de réprobation quasi générale, l'Eglise catholique au Swaziland tente de trouver les moyens de faire progresser la situation. " Nous avons fait de notre mieux pour voir comment convaincre le gouvernement sur le fait que la population a besoin d'une société démocratique mais cela prend du temps ", a déclaré Mgr Louis Ncamiso Ndlovu, évêque de Manzini à la presse confessionnelle locale. En collaboration avec les responsables du Conseil des Eglises du Swaziland dont l'Eglise catholique est membre, Mgr Ndlow a tenté sans succès de rencontrer les membres du gouvernement y compris le roi. Ces responsables voulaient discuter des problèmes de droits de l'homme surtout lors de l'éviction de deux princes héréditaires en faveur du frère aîné du roi, le prince Maguga. Lors du mécontentement général l'Eglise est venue en aide aux victimes des échauffourées en accordant des dons d'aliments, d'habits et autres produits de première nécessité. Plus de 600 personnes ont dû quitter leurs maisons lorsque les deux princes évincés ont été reconduits dans leur terroir. Cette décision avait suscité des mouvements de colère et autres protestations des activistes pour la démocratie. Ceux-ci ont du reste fait face à une réaction violente des autorités. Les résidents de Macetjeni, territoire que le prince Maguga s'était approprié après l'éviction de son chef traditionnel, ont violemment protesté. Des femmes âgées de 30 à 50 ans de cette circonscription ont rallié le mouvement général de grogne. Elles ont maudit le roi en enlevant leurs habits. Plusieurs femmes ont déclaré à la presse que la mise à l'écart des princes héritiers est une violation grave des règles de base de gouvernement du royaume swazi. Dans le passé, affirment-elles, le défunt roi, père de l'actuel souverain, était plus accessible, plus sensible aux critiques. Mgr Ndolvu reconnaît pour sa part que les femmes swazi ont raison. Le conseiller du jeune monarque de 34 ans empêche ses sujets de le rencontrer. Ces conseillers, affirme l'évêque, pensent que sa jeunesse le rend incapable de donner des réponses adéquates aux sollicitations de la population. Au lieu de le protéger ces conseillers détruisent l'image du roi . L'éviction de deux princes héritiers ne constitue qu'une simple péripétie dans la spirale de violation de règles démocratiques ou humaines dans ce pays. Le Swaziland est la seule monarchie absolue d'Afrique au sud du Sahara. Le roi est l'autorité politique suprême de ce pays d'un million d'habitants. Les partis politiques ont été interdits et les syndicats bannis. Les opposants au gouvernement sont régulièrement arrêtés. Les forces de sécurité swazi agissent souvent avec brutalité. Néanmoins les principaux groupes politiques oeuvrant en lobby ont adressé une pétition au premier ministre Sibusiso Dlamini réclament la restauration de la liberté d'expression, de la liberté d'association et de la liberté de la création des partis politiques. Ils ont exigé la participation à la gestion de la chose publique ainsi que le droit à des contestations publiques des décisions du gouvernement. L'Eglise soutient cette démarche des activistes pour la démocratie. Ce sont des valeurs nécessaires à la démocratie, a noté l'évêque de Manzini. Toutefois, souligne-t-il, avant d'amener la Conférence épiscopale d'Afrique australe à critiquer la monarchie swazi, le prélat veut voir quelle approche le roi fait de la situation nationale. Le monarque se montre sceptique envers ceux qui veulent remplacer la monarchie par autre chose, car " il est difficile de trouver un cas exemplaire des pays démocratiques dont on peut être l'émule ". Répondant également à la presse confessionnelle locale, monsieur Achiley Green - Tomson, responsable de la commission Justice et Paix d'Afrique australe, a déclaré que l'absence de réponse de la Conférence épiscopale d'Afrique du sud n'est pas à considérer comme de l'indifférence. Ce laïc partage le point de vue de Mgr Ndlovu; sa commission Justice et Paix organise régulièrement des ateliers de réflexion au Swaziland suscitant des discussions sur les aspects de la démocratie et les moyens de résolution pacifique de conflits. On ne peut résister aussi longtemps à l'avènement de la démocratie, a-t-il dit. Les évêques sont priés d'inviter le gouvernement sud-africain à faire pression sur le roi Nswati pour qu'il lance une réforme constitutionnelle en vue de prévenir un possible violent conflit dans ce pays. (D.I.A.)