ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ARCHIDIOCESE DE KINSHASA : LA COMMISSION JUSTICE ET PAIX EN 2000 ET EN 2001?? Kinshasa, le 5 février 2001 - (D.I.A.) - L'abbé Antoine Matenkadi Fini Fini , vicaire judiciaire de l'archidiocèse de Kinshasa, a révélé ce mercredi 31 janvier 2001 à un journaliste de l'agence D.I.A. que la commission diocésaine Justice et Paix dont il est le président dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) a été partie prenante au cours de l'Année jubilaire 2000 dans l'organisation de plusieurs jubilés prévus à cette occasion. Le prêtre a cité le jubilé des prisonniers, le jubilé des militaires et des policiers, les jubilés des acteurs politiques et des juristes. Cette collaboration s'est traduite par la publication du lexique sur les droits de l'homme, que l'abbé Antoine Matenkadi considère comme le souvenir et le monument de cette Année jubilaire célébrée avec enthousiasme dans l'archidiocèse de Kinshasa. Ce lexique, comme a tenu aussi à le souligner le président de la commission Justice et Paix dans l'archidiocèse de Kinshasa, constitue un projet né de la préoccupation de mettre à la disposition du peuple congolais et des fidèles de l'Eglise catholique un instrument dans les langues vernaculaires de la RDC, à savoir le lingala, le kikongo, le tshiluba et le swahili. Cet outil permet à la communauté nationale de connaître dans une de ces langues locales certains concepts et des expressions couramment utilisés en matière des droits de l'homme et dans le domaine judiciaire. Le lexique se présente d'abord comme un instrument de travail à la disposition des communautés ecclésiales de base, des paroisses et des diocèses. L'abbé Antoine Matenkadi a précisé que la commission Justice et Paix de Kinshasa tient à assurer sa vulgarisation dans l'archidiocèse au cours d'une rencontre qu'elle va organiser à l'intention des commissions paroissiales Justice et Paix. Cette rencontre est en préparation après la présentation officielle du lexique par le cardinal Etsou, archevêque de Kinshasa, le 3 janvier 2001 au centre catholique Nganda. Cette cérémonie de présentation officielle a été marquée par la présence du vice-ministre congolais de la Justice, le professeur Ntumba Lwaba, qui a accepté de préfacer ce lexique voulu comme une contribution de la commission diocésaine à la vulgarisation et à la connaissance des droits humains devenus un patrimoine de l'humanité depuis la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. La commission diocésaine Justice et Paix à Kinshasa est principalement composée de dix experts et de dix délégués décanaux. Compte tenu de la mobilité caractérisant ces délégués décanaux à cause des nominations, permutations et autres transferts, la commission connaît de sérieux problèmes de fonctionnement après ses cinq années d'existence. Ses statuts ont été promulgués en mars 1995. Pour pallier ces difficultés la présidence de la commission procède de temps en temps à des rencontres directes avec les présidents des commissions paroissiales Justice et Paix. Le but visé est de maintenir en activité cet apostolat au niveau des paroisses de l'archidiocèse, dont une centaine dispose de commissions. (D.I.A.) BUREAU NATIONAL DE LA LEPRE : 9.724 CAS EN R.D.C. EN 1999 Kinshasa, le 5 février 2001 - (D.I.A.) - Selon ses statistiques publiées par la presse à Kinshasa le Bureau national de la lèpre a recensé dans le pays 9.724 lépreux au cours de l'année 1999. Le taux de prévalence était de 4,83 cas pour 10.000 habitants en 1987. Le 31 décembre 1999 ce taux s'est situé à 1,04 cas pour le même nombre d'habitants. Les fruits de la lutte menée contre ce fléau depuis près de quinze ans sont de plus en plus manifestes. En 1999, a fait savoir le Bureau national de la lèpre, le taux de détection a été de 0,63 cas pour 10.000 habitants. Les nouveaux cas enregistrés lors de cette période ont été du nombre de 3.103. Les zones du Congo/Kinshasa se signalant par leur forte prévalence sont les districts ci-après : Tanganyika (Katanga), Tshopo (Province orientale), Kwango et Mai Ndombe (Bandundu). La province du Maniema constitue également une zone de forte prévalence. Le Bureau national de la lèpre situe la couverture du programme de lutte contre la lèpre dans le pays à 56 %. Les centres de santé assurent la prise en charge des malades qui ne sont plus isolés des autres, car la polychimiothérapie, un nouveau médicament, élimine chez eux toute possibilité de contagion deux jours après son administration. Le Bureau national de la lèpre, les 18 coordinations provinciales et les zones de santé forment l'ensemble de la structure du programme du pays dans la lutte contre la lèpre. Ce programme assure une faible couverture sanitaire. Il dispose d'un personnel non suffisant dans les zones périphériques de santé. Le financement qu'il reçoit n'est pas à la hauteur de la demande. Les conséquences de la guerre actuelle au Congo/Kinshasa constituent un autre problème de taille auquel fait face le programme national de lutte contre la lèpre. Celui-ci compte parmi ses partenaires extérieurs l'OMS, la fondation belge Amis du père Damien (APD), The leprosy in mission, le fonds Père Damien, l'Aide aux lépreux et turberculeux de l'Ituri, l'Union baptiste suédoise. Sur le plan national on signale la Ligue nationale anti-lépreuse et tuberculeuse. (D.I.A.) A SES 150 MEGAWATTS DE COURANT IMPORTES DU CONGO/KINSHASA LE ZIMBABWE VOUDRAIT AJOUTER 450 AUTRES Kinshasa, le 2 février 2001 - (D.I.A.) - L'industrialisation du Zimbabwe nécessite de l'énergie électrique en quantité suffisante dont le besoin ne fait que se sentir davantage. La République Démocratique du Congo fournit à ce pays, impliqué dans la guerre actuelle à laquelle fait face le régime de Kinshasa, 150 mégawatts. Le Zimbabwe compte importer un surcroît de 400 mégawatts du courant produit par son allié qui est le Congo/Kinshasa. Un projet que préparent les compagnies d'électricité de deux pays va concrétiser cette coopération. La société zimbabwéenne assurant la distribution de l'énergie électrique a mis sur pied une filiale dénommé ZEPSE pour assurer la gestion de la deuxième ligne haute tension convoyant l'énergie électrique fournie en supplément par le Congo/Kinshasa selon les termes de ce projet. Les possibilités de renforcement de l'interconnexion peuvent être envisagées sur la ligne 220 kilovolts reliant Luano à Karavia. Dans un tel cas la construction d'une 2e ligne Inga-Shaba constitue un impératif. Le ministre congolais de l'Energie a reçu dernièrement à Kinshasa l'ambassadeur zimbabwéen en République Démocratique du Congo. Les deux hommes d'Etat ont abordé lors de leur entretien cette question de l'importation en supplément de l'énergie électrique congolaise par le Zimbabwe. M. le ministre Babi Mbayi a déclaré à la presse que le Congo/Kinshasa gagnait 600.000 dollars USA en vendant son courant au régime de Harare. (D.I.A.) CELEBRATION DE LA JOURNEE DE LA VIE CONSACREE A KINSHASA -"Tout homme est une histoire sacrée, car l'homme est l'image de Dieu" Kinshasa, le 5 février 2001 - (D.I.A.) - Les religieuses et les religieux du Congo-Kinshasa réunis respectivement dans l'Association des supérieurs majeurs (ASUMA) et dans l'Union des supérieures majeures (USUMA) ont célébré la clôture de l'Année jubilaire pour la vie consacrée sous le thème : " Tout homme est une histoire sacrée, car l'homme est l'image de Dieu". A cette occasion, l'ASUMA, l'USUMA, le centre Theresianum et l'archevêché de Kinshasa ont organisé un triduum de prière. Le 31 janvier 2001, dans trois site retenus, à savoir l'église Saint-Joseph de Matonge, celle de Saint-Marc à Kingasani et celle de Saint-François à Kintambo, les religieuses et les religieux vivant à Kinshasa se sont recueillis devant le Saint- sacrement pendant 30 minutes. Le 1er février en l'église Saint-Joseph ont été organisés des conférences et des débats. La première a porté sur " Vivre le jubilé après l'Année jubilaire quod?" par le père Jaochim Kalonga, ocd. La seconde a traité des "Défis de la vie consacrée pour le troisième millénaire dans le contexte congolais". Cette seconde conférence a été animée conjointement par le père Nsambi, nouveau secrétaire général de l'ASUMA, et par la sœur Ngalula José, professeur à l'Institut supérieur de sciences religieuses (ISSR) Le vendredi 2 février 2001, une Eucharistie d'action de grâce a réuni à la cathédrale Notre -Dame du Congo les consacrées et les consacrés résidant dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette messe a été présidée par le cardinal Etsou, archevêque de Kinshasa et président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENC). Parmi les concélébrants figuraient NN.SS. Mbali, évêque émérite de Buta, et Mambe, ordinaire de Kindu. Au début de la messe, les religieuses et les religieux présents ont effectué une procession avec des cierges allumés autour de l'église. Dans son homélie, le cardinal Etsou a expliqué le sens de ce geste : il symbolise la marche des religieuses et des religieux vers la maison de Dieu. Marchant dans la clarté, les consacrées et les consacrés peuvent devenir à leur tour des lumières pour leurs sœurs et frères. A la fin de l'Eucharistie, le message de l'USUMA et de l'ASUMA a été lu par le père Ambongo, président de l'Association des supérieurs majeurs du Congo. Ce message, dont le contenu sera publié dans la prochaine édition du bulletin de l'Agence DIA, comporte quatre points. Dans le premier, le message décrit le contexte de crise multiforme dans lequel les religieuses et les religieuses sont appelés à vivre leur consécration : " crise sociale, crise économique, crise politique, crise des institutions, crise morale, crise de modèle, crise de l'homme, crise du religieux voire même crise de Dieu", comme a eu à le préciser le père Ambongo. Le second point a porté sur la perception qu'a la société ambiante du religieux et sur la manière dont les consacrées et les consacrés se perçoivent eux-mêmes. Dans le troisième point, les instances dirigeantes de l'USUMA et de l'ASUMA ont tenté de répondre à la question : " Quel religieux voulons-nous être ?" Les supérieures et supérieurs majeurs souhaitent que les religieuses et les religieux en RDC soient des consacrés pour le Royaume de Dieu, des signes prophétiques dans l'Eglise, des avant- gardes de l'évangélisation et des témoins de l'espérance chrétienne dans la cité. Après l'Eucharistie, le cardinal Etsou a planté dans l'enceinte de la cour de la cathédrale un arbre symbolisant la vie consacrée offert par les carmes déchaux du Theresianum. Ce geste renvoie à la personne consacrée qui est appelée à devenir un arbre fort et robuste pour ses sœurs et frères de la RDC, une plante qui offre l'ombre et où l'on se réfugie pour les palabres. La personne consacrée est invitée à ne pas être un arbre sans ombre et sans fruit pour le peuple congolais. La symbolique de cette plante appelle la personne consacrée à donner du fruit pour l'Eglise locale par son engagement. (D.I.A.)