ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO LE CDH DENONCE LA CHASSE AUX ACTIVISTES DES DROITS DE L'HOMME AU KATANGA Lubumbashi, le 14 février 2001 - (D.I.A.)- Le Centre des droits de l'homme et du droit humanitaire (CDH) déplore et condamne, dans un communiqué de presse du 8 février 2001, la chasse initiée par les agents des services de sécurité contre les activistes des droits de l'homme oeuvrant dans la province du Katanga. M. Golden Misabiko Baholelwa, président de la section provinciale du Katanga de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO), a été enlevé le 5 février 2001 par les agents de l'Agence nationale de renseignements (ANR) de la direction provinciale du Katanga. L'activiste a été transféré à Kinshasa le lendemain. Le 8 février 2001 entre 8 heures et 8 heures 30 minutes deux autres membres de l'ASADHO ont échappé à une tentative d'enlèvement. Il s'agit de M. Hubert Tshiswaka et de Mlle Jeanne Bilonda, respectivement, directeur administratif, et chargée de service femme et enfant de l'Ong de défense des droits de l'homme. (D.I.A.) LA CELEBRATION DE LA JOURNEE DE LA VIE CONSACREE A BUKAVU Bukavu, le 14 février 2001 - (D.I.A.)- Le 2 février 2001, environ 250 religieuses et religieux oeuvrant à Bukavu, au Sud-Kivu, en territoire sous occupation rwandaise et burundaise, ont célébré une Eucharistie solennelle à la cathédrale à l'occasion de la journée de la vie consacrée. La célébration était présidée par le père Simone Vavasori, supérieur régional des pères xavériens. Celui-ci est actuellement le président de l'Assemblée des Supérieurs majeurs (ASUMA) au Sud-Kivu. La procession d'entrée fut précédée de la bénédiction des cierges, symbolisant la 'Lumière' que doit devenir chacun pour la porter au monde, comme le demande Jésus. Le père Vavasori a commencé son homélie en rendant grâce à Dieu pour ce qu'il continue à opérer dans la vie des consacrés comme jadis en Marie. Ensuite il a rappelé quelques grands moments de l'année écoulée, vécus dans cette cathédrale, en relation avec le regretté pasteur, Monseigneur Kataliko. Le prêtre xavérien a rappelé les recommandations principales de l'Assemblée générale de l'ASUMA, qui s'est tenue à Kinshasa en novembre 2000. Le message de l'ASUMA en appelle d'abord à l'action de grâce à Dieu pour ses merveilles à travers le courage, le service et le partage des personnes consacrées. Les supérieurs majeurs ont ensuite invité les religieuses et les religieux à une collaboration plus étroite pour la formation des candidat(e)s à la vie consacrée, et à une action en faveur de la justice et de la paix ainsi que de l'entraide matérielle. Le père Vavasori a fait part de l'appel de l'ASUMA à une humble sincérité pour reconnaître les faiblesses, afin qu'au creux de la vulnérabilité humaine le Seigneur puisse affermir la fidélité. Au moment de la prière universelle, le coeur de Dieu a certainement été touché par cette intercession: "Seigneur Jésus, tout au long de l'année écoulée, nous avons été fort éprouvés par diverses attaques contre les communautés religieuses et les paroisses; nous avons subi plusieurs pillages; notre pasteur a été relégué, diverses personnes interpellées et emprisonnées; il y a eu des blessés et des morts. L'insécurité et la peur règnent encore aujourd'hui à cause de cette guerre injuste et incompréhensible. Nous te prions ce soir pour tous ceux qui détiennent l'autorité dans notre pays, dans notre région et dans notre ville de Bukavu. Illumine leur coeur de cette lumière dont parlait Siméon, pour que tous ceux qui sont chargés de notre sécurité travaillent au rétablissement de la PAIX. Que chacun soit respecté dans sa personne et dans ses biens. Que la liberté de culte et d'opinion soit vraiment effective. Que les richesses du pays profitent à tous les habitants... afin que tous nous puissions vivre heureux dans un pays où règne enfin la concorde et la paix. Seigneur, nous te prions..." Après la célébration eucharistique, sur le parvis de la cathédrale, il y eut un moment de rencontres et d'échanges spontanés et fraternels. (D.I.A - KARIBU 2/02/2001) INTERCONNEXION POUR TELEPHONE PORTABLE : OU L'ETAT CONGOLAIS S'IMPOSE OU LES CONCESSIONNAIRES DES RESEAUX DEPOSENT Kinshasa, le 14 février 2001- (D.I.A.)- Dans une correspondance particulière que le quotidien kinois " L'Observateur " publie dans son édition du 7 février 2001 (n°1038) l'ingénieur Kayolo M.-M. Emmanuel présente son enquête à propos de la problématique de l'interconnexion au Congo-Kinshasa s'agissant du domaine du téléphone portable. L'ingénieur note que dans l'état actuel des choses il est inutile de se procurer un appareil portable d'une société de télécommunication tant qu'on reste impuissant à atteindre facilement le correspondant de son choix comme en Occident ou dans beaucoup de pays organisés du Tiers-Monde. De l'avis de l'ingénieur Kayolo M.-M. Emmanuel, il revient à l'Etat congolais de s'imposer sur les concessionnaires des réseaux de télécommunication. Ou ces derniers, relève-t-il ferment la boutique, ou ils doivent chercher à se connecter aux autres réseaux. A défaut d'une telle éventualité, il faudra doter l'OCPT (Office congolais des postes et télécommunications) d'infrastructures technologiques efficientes et capables d'éliminer ce goulot d'étranglement en fournissant aux différents réseaux l'interface d'interconnexion susceptible de faciliter le dialogue aisé entre les différents détenteurs des téléphones cellulaires de quelque réseau que ce soit. Dans cette enquête résumée par la formule qui est l'équipement d'interconnexion, pierre d'achoppement de la télécommunication au Congo (Kinshasa), l'auteur note que le public constate (actuellement) de manière étrange des liaisons téléphoniques sporadiques entre certains réseaux comme SAIT et TELECEL, à certaines heures ou entre CELTEL et STARCEL ( Télécel) si on s'obstine. En République Démocratique du Congo (RDC) la charge de la haute autorité de la télécommunication dotée d'outils viables et d'une organisation capable de gérer ce secteur est dévolue au ministère des Postes et par ricochet à l'OCPT, ce dernier étant co-gestionnaire officiel (avec l'ANR) considéré comme opérateur dominant. Cet opérateur dominant est le concessionnaire de réseaux de téléphone et télécommunication assurant le service universel. Ce service peut être assuré par toute organisation de communication détentrice du plus grand public ou du plus grand nombre d'abonnés, précise l'ingénieur Kayolo M.-M. Emmanuel. Celui-ci a réparti les nombreux réseaux (STARCEL, COMCELL, AFRITEL, GSM, CELTEL, SAIT, TATEM, OASIS, etc.) de télécommunication qui ont vu le jour en RDC dotés d'un équipement hétérogène en deux principaux systèmes. Il s'agit du système analogique et du système numérique ou digital. Quant à l'équipement lui-même, les sociétés comme STARCEL (ex-Télécel) et COMCELL utilisent un équipement analogique actuellement dépassé et déclassé par leurs fabricants. Les signaux et leur mode de transmission sont très différents de ceux utilisés par GSM, CELTEL, AFRITEL, SAIT, etc. Actuellement, est-il souligné dans l'enquête, ces organisations se livrent dans l'ombre à une concurrence sans merci. Chaque investisseur cherche à acquérir le plus grand nombre d'abonnés sans préoccupation aucune pour la communication externe de sa clientèle (…). Dans leur esprit de concurrence commerciale, chacun pense qu'il est du ressort de l'autre de se procurer un interface de connexion afin d'exploiter son réseau. Les signaux numériques, contrairement aux analogiques, ont la facilité d'être codés et compressés, leur transmission étant aisée et rapide. L'auteur explique ainsi la complexité de l'interface de conversion qui devrait coûter cher et pose la question de celui qui prendra à son compte les frais. Là où il y a réglementation en la matière l'opérateur dominant assure le service universel. Au Congo (Kinshasa) STARCEL, premier concessionnaire du téléphone cellulaire, ne demeure pas moins plus sûr opérateur dominant, le téléphone de ligne étant devenu quasi inopérant. C'est donc à STARCEL qu'incomberait la responsabilité d'installer les interfaces /convertisseurs des signaux numériques en analogiques et vice-versa. STARCEL, qui semble être victime de manque d'organisation, souffre de la vétusté de son équipement. Pour l'ingénieur Kayolo M.-M. Emmanuel à l'instar de l'OCPT, STARCEL aura à faire face au renouvellement de ses infrastructures afin de répondre aux exigences de la clientèle, qui préfère de loin le système de carte d'appel à celui d'abonnement sujet aux abus de tous genres. (D.I.A.)