ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO LA NAMIBIE A DES INTERETS MINIERS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Kinshasa, le 26 février 2001 - (D.I.A.)- Le ministre namibien de Mines, M. Jesaya Nyamu, a admis que son pays avait des intérêts commerciaux dans le secteur du diamant en République Démocratique du Congo (RDC), a rapporté le quotidien afrikaner "Republikein 2000" dans son édition du jeudi 22 février 2001. Selon le journal, M. Nyamu avait informé les Nations Unies que la Namibie exploitait avec une compagnie américaine une mine à environ 45 km de Tshikapa, au sud de la RDC, non loin de la frontière avec l'Angola. La superficie de cette concession est de 25 km². " Namibie et ses partenaires ne sont pas dans les mines pour piller; tout a été fait dans la légalité", a reconnu le ministre namibien. Ce jeudi 22 février 2001 le président congolais Joseph Kabila avait reçu la visite de son homologue namibien Sam Nujoma. Selon le ministre congolais de la Communication et information, les deux hommes d'Etat ont discuté de la situation générale au Congo, de la guerre, de la coopération, des Accords de Lusaka et de la rencontre du Conseil de sécurité à New York sur la guerre au Congo-Kinshasa. La Namibie, avec l'Angola et le Zimbabwe, est l'un des pays qui soutiennent Kinshasa dans la guerre d'agression contre le Rwanda, l'Uganda et le Burundi. Windhoek a envoyé un contingent de plus ou moins 2.000 soldats au Congo-Kinshasa. Réagissant à un article sur La Namibie et le diamant congolais, un citoyen congolais a envoyé cette déclaration à l'agence catholique DIA : " Le diamant, le cobalt, l'or, le tantalium, etc. Voilà pourquoi on 'aime' notre pays et ses habitants au point de les massacrer. La démocratie, l'intégrité territoriale et tout le reste ne sont que prétextes pour endormir les naïfs." (D.I.A.) SELON LA VSV DES CADRES ET AUTRES PERSONNALITES CIVILES ET MILITAIRES DE L'EX-KIVU DANS LE COLLIMATEUR Kinshasa, le 26 février 2001 - (D.I.A.) - Le 14 février 2001 la Voix des Sans voix pour les droits de l'homme (VSV), une organisation assurant ses activités à Kinshasa, a déploré dans un communiqué remis à la presse la vague d'arrestations sévissant dans la capitale et lancé un SOS en faveur des personnes détenues au GLM, cachots des services de sécurité. Plusieurs de ces dizaines de personnes étaient en majorité, selon la VSV, originaires des provinces du Sud-Kivu, du Nord Kivu et du Maniema. L'organisation a estimé que l'assassinat de M. Laurent-Désiré Kabila par un originaire du Sud-Kivu suivant la version officielle a constitué une raison de plus pour intensifier le mouvement d'arrestations et l'étendre à d'autres personnes. La VSV a alors déclaré qu'il est fait état au GLM des règlements de compte, des exécutions sommaires et extra-judiciaires. - Une enquête sur ces allégations L'Ong des droits de l'homme opérant à Kinshasa demande au chef de l'Etat Kabila Jr dans son communiqué de presse daté de ce 21 février 2001 d'ordonner une enquête sur les allégations persistantes d'arrestations arbitraires , de détentions illégales ainsi que de torture et autres traitements inhumains, cruels et dégradants. Ceci en vue d'établir les responsabilités et de poursuivre en justice les personnes mises en cause. Elle demande aussi au général-major Joseph Kabila de mettre un terme aux règlements des comptes et aux mouvements de chasse à l'homme contre les originaires de la province du Nord- Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema. Un terme, a-t -il été signifié au chef de l'Etat Kabila Jr, est à mettre aux traitements inhumains, cruels et dégradants auxquels ces originaires, les membres de leurs familles et leurs proches sont l'objet de la part des hommes armés, des agents de la police et des services de sécurité. En dénonçant le fait que des cadres et autres personnalités civiles et militaires originaires de l'ancienne province du Kivu se trouvent dans le collimateur, la VSV cite entre autres les cas de M. Nkere Ntanda Nkingi Douglas et de M. Raph Amuri Kahana. M. Nkere Ntanda Nkingi Douglas est le conseiller du chef de l'Etat en matière d'investissement. Il a été arrêté le 8 février 2001 dans l'avant- midi à son cabinet de travail au Palais de la nation à Kinshasa-Gombe et placé en détention au comité de sécurité d'Etat à Kinshasa- Ngaliema. Il lui serait reproché d'avoir perçu une commission dans l'exécution d'un contrat minier. M. Raph Amuri Kahana, appréhendé début février 2001, est mis en détention au même comité de sécurité d'Etat. Il serait reproché à son patron feu Mwami Philémon Naluwinja et président de la 'Société minière du Congo' d'avoir eu un contact avec la rébellion. (D.I.A.) TROPICANA TV DEMARRE SES EMISSIONS LARGE PUBLIC Kinshasa, le 26 février 2001 - (D.I.A.) - " Canal Tropical télévision ", familièrement appelée Tropicana TV, est l'une des dernières nées des chaînes privées de télévision à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (R.D.C.). Depuis le 22 janvier 2002 elle émettait de façon expérimentale sur le canal 26 dans la bande 511-518 MHZ. Inaugurées en plein deuil national à cause de l'assassinat du président Laurent Désiré Kabila, les activités de Tropicana TV n'ont pu présenter d'émissions de détente au programme.Depuis le début de cette semaine, deux grandes émissions ont déjà été produites par cette chaîne. " Profondeur " veut aborder divers problèmes cruciaux de la vie avec des spécialistes pour qu'ils expliquent aux profanes de quoi il s'agit. " Les oubliés " est une émission qui est consacrée aux marginalisés de la capitale. Si le premier magazine a évoqué des problèmes de gynécologie, le second braque, pour ainsi dire, ses projecteurs sur la commune de Kisenso, " cumul de tous les fléaux de la capitale congolaise : manque d'eau, d'électricité, problèmes de santé, d'habitat, de transport et d'érosions ". Le grand enjeu de cette dernière née est le journal télévisé. Dans quelle mesure Tropicana TV va-t-elle utiliser les dispositifs de la loi pour présenter l'information vraie sans gêner le pouvoir en place préoccupé par l'état de guerre actuel en R.D.C. ? Cinq chaînes de télévisions chrétiennes, Sango Malamu, Amen TV, Radio Télémessage de vie, Armée de l'Eternel diffusent à Kinshasa. Quatre chaînes commerciales privées fonctionnaient il y a encore peu : Raga, Antenne A, RTKM et Canal Kin. Les deux dernières ont été reprises par l'Etat congolais et transformées en RTNC 4 et RTNC 3. Réduit à deux chaînes, l'espace de l'audiovisuel commercial reprend du poil de la bête avec Tropicana. Les attentes sont nombreuses surtout à propos de la liberté d'expression de ce média de masse qui est la télévision.(D.I.A.) LE MINISTERE DES P.T.T. OEUVRE POUR L'INTERCONNNEXION DES SYSTEMES DE TELECOMMUNICATION Kinshasa, le 26 février 2001 - (D.I.A.) - La commission de renouvellement des licences d'exploitation des télécommunications congolaises mise récemment sur pied par le ministère des PTT affiche sa volonté d'assainir ce secteur important de la vie nationale. Des premiers résultats des travaux menés par ladite commission, il ressort que le système GSM est, à ce jour, submergé par la saturation. Aussi, le ministère de tutelle veut-il ouvrir des opportunités à d'autres systèmes en vue de favoriser l'effort de pénétration téléphonique en République Démocratique du Congo. Tous les partenaires potentiels désireux d'apporter leurs technologies et leurs investissements dans ce secteur trouveront des créneaux pour la réalisation de leurs objectifs, souligne ledit ministère. Ceci se fera tout en soutenant la croissance de l' accès à la téléphonie par l'élévation du ratio d'utilisateurs qui pour le moment est de 6 pour 100 habitants. Face à la présence de plusieurs systèmes d'exploitations téléphoniques, le secrétaire général des PTT Jean-Philippe Mokonzi signale que des études de faisabilité seront bientôt entreprises, avec l'assistance de l'UIT (Union internationale des télécommunications), pour réguler et conduire le processus d'interconnexion. De cette façon, l'on aboutira à la fluidité de communication inter-réseau dont l'avantage qualitatif sera le port , par les utilisateurs, de peu d'appareils et surtout la facilité d'accès au réseau auquel est connecté le correspondant éventuel. Enfin, a conclu le SG des PTT, le ministère de tutelle examinera les voies et moyens d'assainissement des fréquences FM. Ceci de manière à stabiliser les bandes octroyées et à combattre les phénomènes récurrents de piratage des fréquences puissantes aux dépens des faibles puissances installées. (De notre correspondant occasionnel Hermann Ambalu) JOURNALISTES ET VENDEURS DE JOURNAUX A LA CRIEE HARCELES A KINSHASA Kinshasa, le 26 février 2001 - (D.I.A.) - L'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO) vient de dénoncer par son communiqué de presse n° 004/ASADHO/2001 des actes de harcèlement et d'intimidation dont des journalistes et des vendeurs des journaux à la criée sont de nouveau des victimes. Le 16 février 2001, au rond-point Victoire/Kasa Vubu, centre névralgique de Kinshasa, une dizaine de policiers ont raflé les journaux et procédé à l'arrestation des vendeurs de journaux à la criée. Emmenés et jetés dans les cachots de l'Inspection provinciale de Kinshasa (ex-Circo), il leur sera signifié après un long interrogatoire que les responsables des journaux " Alarme ", " Alerte ", " Pot-pourri " et " Vision " sont poursuivis par les autorités de la place. Le vendeur Vangu du journal Pot-Pourri a été mis en détention pendant que les autres étaient libérés avec mission de collaborer avec la police pour mettre la main sur les éditeurs recherchés. Monsieur Khan Jooneed, de nationalité canadienne et journaliste au quotidien " La Presse " en séjour de travail en République Démocratique du Congo (R.D.C.), a été arrêté le jeudi 15 janvier 2001 par des éléments des Forces d'auto-défense populaire (FAP) /section Masina. Il photographiait les foules massées aux arrêts de bus ainsi que des tas d'immondices. Accusé de prendre des images peu reluisantes du pays, M. Khan Jooneed a été conduit au bureau des Comités du pouvoir populaire (CPP). Interrogé pendant plus de deux heures, il a été relaxé. Le samedi 17 février 2001, le même journaliste a été de nouveau arrêté dans la commune de la Gombe par des militaires au motif qu'il photographiait les files de véhicules en attente devant la station service Mobil Oil. M. Khan Jooneed a été laissé libre grâce à l'intervention d'un éditeur de journaux de passage au moment des faits. L'Asadho révèle aussi l'arrestation depuis ce 18 février 2001 de M. Kinyongo Saleh responsable du journal " Vision ". Il a été conduit vers une destination inconnue jusqu'à ce jour. En réaction à toutes ces atteintes, particulièrement au droit à la libre expression et opinion, l'Asadho rappelle les engagements pris par le Chef de l'Etat dans son discours- programme en rapport avec le respect et la protection des droits et liberté fondamentales en R.D.C.. Elle recommande au gouvernement d'ordonner la libération de l'éditeur Kinyongo du journal Vision et du vendeur Vangu, à défaut de les déférer devant une juridiction compétente. Elle prie le gouvernement de cesser de harceler les journalistes, afin que la liberté de la presse soit effective au Congo-Kinshasa (D.I.A.)