ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ARRESTATION DES MILITAIRES ORIGINAIRES DU GRAND KIVU : RAPPORT DU CODHO, UNE ONG CONGOLAISE DES DROITS DE L'HOMME Kinshasa, le 05 janvier 2001 (D.I.A) - Le Comité des observateurs des droits de l'homme (CODHO) présente un rapport succin sur les arrestations de certains ressortissants du Nord- Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema à Kinshasa. Le Comité des observateurs des Droits de l'homme est une Organisation non gouvernementale dont le siège se trouve à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), sur 11 rue Basalakala, quartier Immo-Congo ex-20 mai, commune de Kalamu. Au 30 décembre 2000, M. N'sii Luanda, président du CODHO, a signé le texte du rapport de ce qu' il a qualifié de coup d'Etat monté et manqué par les ressortissants des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema contre le chef de l'Etat L.D.Kabila. D'après les sources du CODHO, les services secrets de Kinshasa ont eu vent d'un coup d'Etat qui aurait du être réalisé la veille de l'arrivée des chefs d'Etat africains à Kinshasa. La dissidence de ce noyau daterait du 13 février 1997; ce groupe devrait mener des actions favorisant les forces maï maï et procéder "à la libération intégrale de la RDC". Selon le CODHO, les services secrets affirment qu'une réunion s'est tenue le 4 octobre 2000 à la résidence du commandant Masasu Anselme dit général des Kadogo (enfants soldats ) sise avenue Uvira n°9 dans la commune de Gombe à Kinshasa. D'autres réunions auraient eu lieu selon les mêmes services pour confirmer l'organisation, la moralisation et l'endoctrinement des troupes en vue d' un changement intégral en RDC. A partir de ces faits, le Comité des observateurs des droits de l'homme, CODHO, note une vague d'arrestations qui ont débuté le 28 octobre 2000 à Maluku, au camp Tshatshi, au camp Kokolo et au Glm (immeuble occupé par la garde présidentielle). Parmi les victimes, des militaires, des agents de la police nationale congolaise, des agents de la Direction générale de migration, des étudiants et diverses autres personnes civiles. Parmi ces personnes arrêtées celles qui présentaient des scarifications au dos étaient traitées des maï maï (membres du mouvement de résistance armée des autochtones des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema). Le CODHO relève plutôt que ce sont des scarifications dues à une phytothérapie contre la broncho- pneumonie chronique dans ces régions. Soixante dix pour cent de bébés du Kivu portent les cicatrices de ces tatouages. Dans son rapport le CODHO explique les circonstances des arrestations aux camps militaires Tshatshi et Kokolo le 28 octobre et au Glm. A Maluku, les arrestations ont commencé le 28 octobre tôt dans la matinée. Maluku est une commune située à 120 km à l'est du centre ville de Kinshasa. Les victimes, des ressortissants des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema, ont été arrêtées sur ordre du commandant de bataillon basé dans cette commune. Selon les services secrets ces personnes auraient tenu une réunion les 22 et 26 octobre à l'hôtel Paulino de Maluku. Certaines ont été libérées parfois moyennant caution, tandis que d'autres ont été transférées à l'ex- prison de Makala (CPRK). Une autre partie a été emmenée par la Cour d'ordre militaire vers une destination inconnue. Au camp Tshatshi, un capitaine d'armée appartenant à la Force d'intervention spéciale a procédé aux arrestations des militaires ressortissants des provinces suspectées du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema. Huit noms de ces ressortissants sont publiés par le CODHO. Le camp militaire Tshatshi est situé à l'ouest de Kinshasa, dans la commune de Ngaliema. Au camp militaire Kokolo, dans la commune de Bandalungua, certains militaires originaires des mêmes provinces ont été arrêtés à leurs postes de travail respectifs. Le CODHO publie 6 noms de ces éléments interpellés. Au Glm, qui abrite les cachots et l'administration de la garde de sécurité rapprochée du président de la République, affirme le CODHO, à partir du 30 octobre plusieurs officiers des Forces armées congolaises et de la Police nationale congolaise ainsi que des civils ont été arrêtés et détenus au motif d'avoir participé à des réunions de soutien au commandant Masasu Anselme, en vue de faire tomber le régime de Kinshasa. Des rumeurs persistantes d'exécution pèsent sur nombre d'entre ces personnes, déclare le CODHO, qui aligne une quinzaine de noms de militaires. Masasu, rappelle cette Ong, présenté comme le chef d'Etat major général des forces armées de l'AFDL, et après le conseiller spécial du président en matière de sécurité, a été arrêté par la suite par la Cour d'ordre militaire et condamné à 20 ans de prison comme un traître et un sujet rwandais. Libéré en décembre 1998, il est resté en RDC. Dans les rues de Kinshasa et à leurs domiciles respectifs des militaires et des civils ont été aussi arrêtés dans le cadre de cette affaire, sur l'ordre d'un capitaine de la Force d'intervention spéciale. A titre illustratif, le CODHO énumère 28 noms de militaires et une douzaine de noms de civils dont une femme, Aimée Ntabarushwa Mungu, agent à la Direction générale de migration et mère d'un bébé de trois mois qui est David Mule. Cette dame a été arrêtée à son domicile. Un fou répondant au nom de Nzazi Nsana alias Nzing-Nzong a été appréhendé à Lingwala dans le cadre de cette affaire. Il a été confondu avec le vrai colonel Baramoto Zing Zong des Forces armées zaïroises du régime de monsieur Mobutu. Ce fou a fait le même chemin de croix avec les "maïmaïstes" avant d'être libéré le 9 décembre 2000. Dans le rapport sur cette affaire, l'équipe d'enquête du CODHO précise qu'elle n'a pas identifié tous les lieux de détention de ces victimes. Elle affirme que la plupart d'entre elles sont détenues au camp Kokolo, à la Demiap intérieure, à la Demiap extérieure, au Glm et au parquet près de la Cour d'ordre militaire. Elle déplore qu'à tous ces endroits les prévenus n'ont pas droit à la visite d'un avocat, d'un médecin et encore moins d'un membre de famille. Le CODHO craint pour le sort des officiers et soldats des Forces armées congolaises extraits de leurs cellules pour des destinations inconnues. Douze militaires ont été extraits du CPRK et six de la Demiap, direction combattant les actions contre la patrie. Vingt et un officiers et soldats sont encore détenus au CPRK. Toutes les personnes arrêtées dans cette affaire, militaires et civils, sont recherchées par leurs familles, qui ont communiqué les noms et divers renseignements au CODHO. - Le CODHO veut que soit mis un terme à la persécution de toutes ces victimes L'Ong de défense des droits de l'homme opérant à Kinshasa sollicite la compassion de toutes les personnes respectueuses des valeurs universelles des droits humains afin de dénoncer ces actes et exiger au gouvernement de Kinshasa de mettre un terme à la persécution dont sont systématiquement victimes des ressortissants des provinces du Nord-Kivu, Sud- Kivu et Maniema dans la capitale du pays. Le CODHO demande que soit mise à la disposition de toutes ces victimes une cour indépendante ou qu'on les libère s'il n'existe aucune preuve d'une quelconque infraction pénale à charge de chacune. L'Ong recommande la publication des noms de tous les lieux où sont détenus les victimes, l'autorisation de la visite des médecins, des avocats et des membres de famille des ces victimes, et la permission aux organisations humanitaires de venir en aide à ces dernières. Pour plus de renseignements, en cas de contact possible, le CODHO livre ses coordonnées aux intéressés : Immo-Congo ex-20 mai, commune de Kalamu, Kinshasa; B.P. 185 Kinshasa 11, République Démocratique du Congo; Tel. +243.9927782 (celtel), Fax. 00243-12-20721/00243-12-2074; E-mail : codho@yahoo.fr MONSIEUR L'ABBE HIPPOLYTE NGIMBI NSEKA, NOUVEAU RECTEUR DES FACULTES CATHOLIQUES DE KINSHASA Kinshasa, le 5 janvier 2001 (D.I.A.) - Un communiqué destiné à la presse daté du 26 novembre 2000 et provenant de la présidence de la Conférence nationale du Congo annonce la nomination de monsieur l'abbé Hippolyte Ngimbi Nseka comme recteur des Facultés Catholiques de Kinshasa. Le communiqué est signé par le cardinal Frédéric Etsou, archevêque de Kinshasa et président de la conférence épiscopale nationale du Congo. Il est ainsi libellé. Après avoir obtenu l'approbation de la Congrégation pour l'Education Catholique du Saint- Siège, le Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo et Grand Chancelier des Facultés Catholiques de Kinshasa, Son Eminence le Cardinal Frédéric ETSOU NZABI BAMUNGWABI, vient d'annoncer la nomination par le Comité permanent des Evêques du Congo de Monsieur le Professeur Abbé Hippolyte Ngimbi Nseka comme Recteur des Facultés Catholiques de Kinshasa pour un mandat de trois ans. Monsieur l'Abbé Hippolyte NGIMBI NSEKA est né le 1er avril 1942. Il a été ordonné prêtre au Service du diocèse de Kisantu le 13 septembre 1970. Monsieur l'Abbé Hippolyte NGIMBI NSEKA est docteur en philosophie et licencié en théologie. Il est professeur ordinaire à la Faculté de philosophie. Il a été Doyen de la Faculté de philosophie de 1988 à 1991 et Secrétaire Général Académique des Facultés Catholiques de Kinshasa de 1991 à 1994. De 1994 jusqu'à ce jour, il a été Recteur du Grand Séminaire de Mayidi. Nous lui souhaitons plein succès dans sa nouvelle fonction de Recteur des Facultés Catholiques de Kinshasa. (D.I.A.) LE CENTRE WALLONNIE-BRUXELLES (CWB) DE KINSHASA DONNE SON PROGRAMME DE 2001 Kinshasa, le 05 janvier 2001 (D.I.A.) Monsieur Freddy Jacquet, directeur du Centre Wallonie-Bruxelles en République Démocratique du Congo, a présenté au cours d une conférence de presse les grands axes de la politique de programmation des activités du CWB pour l année 2001. Le représentant de la communauté française de Belgique a affirmé à cette occasion que l année qui commence sera celle d un engagement remarqué dans tous les domaines de la culture. Ce souci vise a répondre à l effervescence de la créativité culturelle des artistes congolais. Au-delà de la musique et du théâtre, des arts peu considérés par le public local comme la peinture, la sculpture, la poésie seront fortement soutenus. Le CWB de Kinshasa vient de totaliser 15 ans d existence. (D.I.A.) AGENCE DE PRESSE D.I.A. (Documentation et Informations Africaines) B.P. 2598 Kinshasa I - République Démocratique du Congo Directeur-Editeur Responsable : VATA DIAMBANZA s.j. Tél. 243 - 12 - 33196/33197 - Nouvelle adresse E-mail : dia@ic.cd