ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO BANQUE CENTRALE 2000 : DES ACTIONS DESTINEES A IMPULSER L'ECONOMIE ET APPELEES A ETRE POURSUIVIES Kinshasa, le 8 janvier 2000 - (D.I.A.) - En octobre 2001 la banque centrale célèbrera le jubilé d'or marquant ses 50 ans d'activités. L'occasion sera donnée à ses responsables de présenter son bilan. Pour l 'heure on peut déjà se contenter de ce que M. Jean-Claude Masangu, gouverneur de cette institution d'émission monétaire de la République Démocratique du Congo, a révélé à l'opinion le 29 décembre 2000. La manifestation s'est déroulée dans l'enceinte de la banque, à Kinshasa-Gombe, à l'occasion de l'échange des vœux entre la hiérarchie de l'institution d'émission et les agents. Monsieur Jean-Claude Masangu a assuré que les trois réajustements du taux de change en 2000 ont ramené l'écart de 449,0 % à 280,0 % au niveau des taux parallèle et interbancaire. La publication au mois de novembre de la réglementation de change fondée sur le décret-loi n° 1312/2000 a donné des ouvertures dans le sens d'une libéralisation partielle de l'économie. Le lancement du certificat de dépôt a, grâce aux souscriptions, favorisé le recyclage par la banque centrale des signes monétaires, contenant les pressions sur les nouvelles émissions. La paie de nombre d'agents et fonctionnaires de l'Etat a dû être assurée par le biais des certificats de dépôt et d'une planification rationnelle. Le Bas-Congo, le Kasaï Oriental et le Katanga ne dépendent plus de la banque centrale, au plan de la collecte, qui à l'instar des mouvements et des paiements des fonds dans les provinces, a connu des améliorations. La banque centrale a reçu 2,5 millions de dollars de l'Agence canadienne de développement international en vue de son programme de modernisation. Les prix à la consommation affichent les 520 %. Le pouvoir d'achat a subi une perte de l'ordre de 83,3 % . Le Franc congolais s'est déprécié à 96,8 % (marché libre), contre 91,0 %, dans le secteur interbancaire. Monsieur Jean-Claude Masangu a indiqué qu'au cours de l'année nouvelle 2001 la banque va amorcer le rapprochement graduel des taux de change afin de les unifier, notamment dans le but d'augmenter les recettes publiques et l'offre des devises. La campagne pour la promotion des certificats de dépôt sera poursuivie à Kinshasa et dans les autres parties du pays. Le cadre légal pour les banques et les coopératives d'épargne sera amélioré. Dans cet agenda de Jean-Claude Masangu a figuré en bonne place l'apurement des arriérés de salaires de la fonction publique. ( D.I.A.) LIBREVILLE : LA SOCIETE CIVILE CONSTATE L'IMPREPARATION ET SE PRONONCE POUR UNE COMMISSION DU DIALOGUE NATIONAL EQUILIBREE Kinshasa, le 8 janvier 2001 - (D.I.A.) - Le comité de suivi de la Société civile de la République Démocratique du Congo (RDC) a célébré de manière spéciale la date du 4 janvier 2001, journée des Martyrs de l'indépendance. Ses membres du secrétariat technique, MM. Benjamin Mukulungu, Ferdinand Mafolo et René Kabala ont invité la presse au numéro 3 de l'avenue du marché, à Kinshasa-Gombe, pour lui parler du sort de ce même pays, après la récente rencontre de Libreville qui devait regrouper les Congolais afin qu'ils envisagent le dialogue et la fin de la guerre sévissant chez eux depuis plus de deux ans. Les responsables des organisations membres de la société civile de la RDC se sont réunis à Kinshasa le 28 décembre 2000 dans le but d'examiner les questions relatives au processus de ce dialogue national. Ils ont auditionné le rapport des délégués de la société civile de la RDC qui s'étaient rendus à Libreville du 20 au 22 décembre 2000, dans le cadre du pré- dialogue national. Selon la déclaration de la société civile de la RDC relative au processus du dialogue national lue à l'intention de la presse invitée en cette date historique du 4 janvier 2001, les responsables des organisations membres de la société civile du Congo-Kinshasa ont constaté que celle-ci, forces vives de la nation, s'est retrouvée marginalisée parce que la commission spéciale de l'ACL-PT (Assemblée constituante, parlement de transition) chargée par le Chef de l'Etat des préparatifs du Dialogue national lui a substitué des agents de la propagande politique. Pour une tenue harmonieuse du Dialogue national, les animateurs de la société civile de la RDC, a-t-il été souligné dans la déclaration, ont entre autres résolu d'oeuvrer pour la mise en place d'une commission préparatoire quadripartite 'Gouvernement - opposition armée - opposition politique - et société civile'. Ils ont encouragé les efforts du président gabonais El Hadj Omar Bongo, pour briser la méfiance entre les protagonistes de la crise congolaise et permettre aux filles et fils de la RDC de commencer à se parler entre eux. -Partager le pouvoir et non pas le pays " En conclusion, indique la déclaration, les organisations de la société civile de la RDC, représentatives de notre peuple pour lequel les uns et les autres se battent, lancent un appel pressant aux enfants du pays qui se font la guerre, en vue d'opter désormais pour le dialogue comme seule issue de la grave crise qui met en péril toute la nation. Elles leur demandent d'accepter de partager le pouvoir et non de partager le pays dont l'unité est non négociable." (D.I.A.) DES JOURNALISTES CONGOLAIS INVITENT LEURS CONFRERES RWANDAIS, BURUNDAIS ET OUGANDAIS A PROMOUVOIR LA COEXISTENCE PACIFIQUE Kinshasa, le 8 janvier 2001 - (D.I.A) -Dans une déclaration rendue publique à Kinshasa en date du 29 décembre 2000 des journalistes congolais lancent un appel solennel à leurs confrères et consoeurs rwandais, burundais et ougandais afin qu'ils oeuvrent dans leurs pays respectifs pour une culture de la paix. Les journalistes congolais invitent aussi par cet appel leurs confrères dans ces trois pays combattant en République Démocratique du Congo (RDC) à promouvoir les valeurs de solidarité et de coexistence pacifique entre les peuples pour une Afrique plus unie, plus fraternelle, respectueuse des conventions et pactes internationaux dont la charte des Nations Unies et la charte de l'Organisation de l'unité africaine. Ces journalistes sont des éditeurs d'organes de presse, des responsables d'agences de presse et des membres de diverses publications qui ont pris part aux assises de la commission paritaire constituée du ministère congolais de la Communication et de la corporation dite presse nationale. Ils ont exigé à la communauté internationale d'user de toutes les voies coercitives (chapitre VII de la charte des Nations Unies; résolutions 1234, 1291,1304) en vue de contraindre le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda à quitter la RDC. Déplorant l'absence à ces travaux des confrères des territoires occupés, ils ont aussi invité les Congolais de tous bords (…) à répondre présents à toutes les initiatives de paix et à toutes celles visant la réconciliation par le dialogue. - 2.300.000 Congolaises et Congolais assassinés par les agresseurs, selon le président Kabila A ce sujet de l'invasion dont la RDC fait l'objet de la part de ses trois voisins, le chef de l'Etat congolais, monsieur Laurent-Désiré Kabila, a affirmé dans son message de vœux de Nouvel An 2001 que "les agresseurs ont assassiné plus de 2.300.000 Congolaises et Congolais et ont élu littéralement dans nos mines d'or et de diamant, dans nos plantations de café et de cacao, dans nos parcs, dans nos forêts et dans nos bois." L'homme fort de Kinshasa a souligné que" (…) ces rapaces confirment, au fil des jours, ce que nous savions déjà et que nous n'avons jamais cessé de clamer haut et fort, toujours et partout. Ils mènent, à la fois, une guerre de rapine, une guerre économique, une guerre de tentative de balkanisation de notre pays." Le chef de l'Etat congolais a adressé ce message à ses compatriotes par le truchement du secrétaire permanent du directoire national des Comités du pouvoir populaire (CPP). Cette personnalité est monsieur Dominique Sakombi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de Kabila. - La note discordante ? Monsieur Etienne Tshisekedi, l'historique opposant au régime de Mobutu et dans l'opposition sous le nouveau pouvoir de Kinshasa qui l'a placé une fois en relégation, soutient de son côté que la guerre actuelle en RDC est celle que l'ex-AFDL avait initiée dès 1996. Cette structure politico-militaire dirigée alors par l'actuel chef de l'Etat congolais comprenait en son sein les alliés de celui-ci. Interviewé ce 4 janvier 2001 par Radio France Internationale, l 'opposant congolais en séjour depuis plusieurs mois à l'étranger n'a pas eu des mots tendres vis-à- vis du numéro un de Kinshasa. Il a indiqué qu'il pouvait rentrer au pays n'importe quand et n'importe comment selon son vouloir, mais qu'il préférait rester encore à l'étranger jusqu'à la tenue du dialogue intercongolais et à l'avènement d'un ordre politique nouveau issu de cette négociation. Affichant son indépendance vis-à-vis de tous les protagonistes de la crise congolaise au plan national et extérieur , il a affirmé que l'essentiel est portant de trouver des solutions qui permettent d'avancer. Dans certains milieux de l'Est du pays, notamment dans l'ex-Kivu, les observateurs notent que cette position de Tshisekedi est accueillie de façon très mitigée.(D.I.A.) CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DES FEMMES CHRETIENNES DE L'AFCEDES EN FAVEUR DES MARGINAUX Kinshasa, le 8 janvier 2001 - (D.I.A.) - L'Association des femmes chrétiennes pour le développement économique et social "AFCEDES" mène en cette période de fêtes à cheval sur les années 2000-2001 une vaste campagne de sensibilisation destinée aux chrétiens et aux hommes de bonne volonté habitant la ville de Kinshasa. L'AFCEDES invite à réfléchir aux conditions de vie plus que précaires des personnes démunies, principalement la frange la plus fragile de la société, c'est-à-dire la femme et l'enfant. Dans cette optique, une série de manifestations sont organisées en ce début du mois de janvier jusqu'à la journée de clôture le 23 janvier 2001. Entre temps le début de cette campagne a été marquée par la "Journée de sensibilisation pour manifester l'amour du prochain envers les personnes démunies" célébrée le 23 décembre 2000 au siège de l'AFCEDES à Makala-Kinshasa. En plein cœur de cette commune populeuse, les membres de cette organisation ont procédé en ce jour à une grande distribution de nourriture aux orphelins et autres enfants mal nourris. Des petits venus d'autres quartiers aussi défavorisés tels Ngaba, Kisenso, Livulu, etc. ont aussi bénéficié des rations alimentaires. Quelques deux cents enfants et une cinquantaine de veuves ont été servis. Dans son adresse de circonstance, madame Yvonne Kihumbu Nzuzi, présidente de l'AFCEDES, a lancé un appel à l'assistance et aux hommes et femmes de bonne volonté pour qu'ils s'intéressent au sort des indigents écrasés par la logique impitoyable de la production économique et assistent son organisation par leurs prières.(D.I.A.)