ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DOCUMENT DIA ADRESSE A LA NATION DE SON EXCELLENCE JOSEPH KABILA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ET COMMANDANT SUPREME DES FORCES ARMEES CONGOLAISES A L'OCCASION DE SON INVESTITURE. Kinshasa, le 31janvier 2001 - (D.I.A) - Investi président de la République Démocratique du Congo (RDC) ce 25 janvier 2001 au Palais de la Nation, monsieur Joseph Kabila a prononcé son premier discours de politique générale ce 26 janvier 2001. Cette allocution, dont l'Agence catholique D.I.A publie l'intégralité, a été très applaudie par la majorité des Congolaises et des Congolais. Il faut noter toutefois des réactions négatives dans les milieux politiques congolais qui s'attendaient à l'abrogation du décret-loi 194 relatif à l'organisation des partis politiques. Quant aux opérateurs économiques, ils ont exprimé leur satisfaction. Les leaders rebelles, qui n'avaient pas reconnu le nouveau chef d'Etat, ont dit leur déception, car dans son discours celui-ci n'a pas fait allusion à eux et aux forces négatives provoquant l'insécurité dans les pays soutenant les mouvements rebelles congolais. " Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Des circonstances tragiques ont conduit à la disparition inopinée du Président de la République, Chef de l'Etat et Chef du Gouvernement, M'zee Laurent Désiré KABILA, circonstances qui laissent inachevée l'œuvre combien exaltante de reconstruction et de consolidation de la Nation congolaise. L'ignoble assassinat du Chef de l'Etat a fait que les hautes charges de la magistrature suprême me soient confiées, à un moment où la Nation, déchirée par la guerre, avait encore besoin de l'illustre disparu, artisan de sa libération, du réveil de sa conscience nationale, ainsi que de la fierté et de la dignité retrouvées. Visionnaire et précurseur, Homme d'Etat de grande envergure, M'zee Laurent-Désiré KABILA a consacré toute sa vie, dans la constance et sans compromission, à la lutte pour le triomphe des valeurs sacrées que sont : la liberté, la justice, l'égalité des citoyens dans un Congo uni, indépendant et souverain. C'est, du reste, pour la sauvegarde de ces valeurs essentielles que le Président, M'zee Laurent-Désiré KABILA, a payé le prix le plus fort, celui du sacrifice suprême, le sacrifice de sa vie, en ce quarantième anniversaire de l'assassinat de Patrice-Emery LUMUMBA, notre héros national. En tant que Chef de l'Etat, il a tenu à ce que les décisions qui concernent la République Démocratique du Congo soient prises par les Congolais, eux-mêmes, pour l'intérêt de la Nation et sans ingérence extérieure. Il a gouverné le pays en comptant essentiellement sur ses ressources aussi bien humaines que naturelles. A cet égard, il convient de relever que, le Président de la République, M'zee Laurent-Désiré KABILA, est parmi les rares dirigeants dans l'histoire du monde contemporain à avoir exercé le pouvoir pendant plus de trois ans, sans avoir contracté de dettes extérieures à la charge de l'Etat, ni accumulé de fortune personnelle. Le Chef de l'Etat, Laurent-Désiré KABILA, a toujours demandé au peuple congolais de se prendre en charge lui-même. Homme austère et discret, à la fois simple, humble et convivial, d'une grande générosité, il n'a jamais voulu mêler les membres de sa famille à la gestion des affaires de l'Etat. C'est ainsi que, jusqu'à sa mort, il a préféré que les membres de sa famille mènent une vie de simple citoyen. C'est pour toutes ces raisons que le peuple lui a rendu un si vibrant hommage. Je rassure le peuple Congolais qu'une enquête judiciaire est déjà ouverte afin que la lumière soit faite sur les circonstances de l'assassinat de l'illustre disparu. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Maintenant que les Institutions de la République me confient la Magistrature Suprême, j'accepte d'assumer cette charge avec responsabilité, fidélité, amour de la patrie, en suivant une politique d'ouverture sur l'Afrique et le monde, et, en m'employant à réaliser des changements profonds dans tous les secteurs de la vie nationale. En ce moment où tous les regards sont tournés vers la République Démocratique du Congo, en ce moment où les fils et les filles de la Nation s'interrogent sur l'avenir du pays, je tiens à souligner que nous n'avons plus droit à l'erreur. Ensemble, sans exclusion, nous devons nous armer de courage, de détermination et de l'esprit de sacrifice, pour affronter et surmonter les défis de l'heure, défis à la fois nombreux et complexes. Parmi ces défis, je citerai en premier lieu, celui de l'instauration de la paix et de la consolidation de la communion nationale, face à une Nation déchirée par plus de deux ans de guerre d'agression inacceptable. Ce défi repose essentiellement sur le retrait immédiat et sans conditions des Etats agresseurs, en l'occurrence, le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda. C'est ainsi que nous allons œuvrer pour une politique qui privilégie le dialogue et la réconciliation. Nous invitons, pour ce faire, nos voisins et nos frères à revenir à de meilleurs sentiments, de bon voisinage, de règlement pacifique des différends, de coopération fructueuse et d'unité pour poursuivre la reconstruction du pays et le progrès de l'Afrique Centrale. A ce titre, nous allons, en accord et en concertation avec les pays Alliés qui nous soutiennent pour faire face à l'agression, examiner les voies et moyens pour relancer l'Accord de Lusaka afin qu'il puisse, non seulement arriver à un cessez-le-feu effectif, mais aussi, à ramener la paix dans la région des Grands Lacs, en prenant en considération toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, tout en préservant les attributs fondamentaux de la République, à savoir l'indépendance, la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité du pays. En deuxième lieu, il y a le défi de la normalisation de la vie démocratique telle que le Président de la République, M'zee Laurent Désiré KABILA, l'avait lui-même proposée. Il s'agit de renforcer l'Etat de droit, de consolider la démocratie et la bonne gouvernance, de garantir les droits de l'homme et la justice, afin que toute Congolaise, tout Congolais, tout étranger accueilli sur notre sol, dans le respect de la loi, jouisse de la liberté, de l'égalité, de la dignité, de la protection de sa personne et de ses biens. Je tiens à affirmer que je consacrerai toutes mes forces à ce que ce beau et grand pays retrouve la paix et l'unité. C'est de cette façon qu'on pourra mieux préparer les échéances futures, notamment l'organisation des élections libres et transparentes sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo. La République Démocratique du Congo, renouvelle une fois de plus son engagement de respecter les droits fondamentaux ainsi que les libertés individuelles et publiques consacrés par les instruments internationaux. Il en est ainsi de la Charte des Nations Unies, de la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine et de celle de la SADC. Pour ma part, je ne ménagerai aucun effort afin d'assurer le respect par les autres Etats de ces mêmes instruments vis-à-vis de la République Démocratique du Congo. Il y a aussi le défi de la reconstruction nationale sur tous les plans, car il convient de poursuivre le programme et les efforts engagés par le Gouvernement de Salut Public, sous la haute direction de M'zee Laurent-Désiré KABILA, depuis la libération du 17 mai 1997, mais, hélas ! freinés par la guerre d'agression. Cette guerre d'agression, avec ses conséquences fâcheuses sur l'économie nationale, déjà en ruine sous la deuxième République, a accru la misère de notre peuple. En ce début du 21ème siècle, il s'agit de reconstruire un pays plus beau qu'avant comme l'affirme notre hymne national. Et pour cela nous avons besoin de toutes les énergies et de tous les bras. Personne n'est de trop. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Au niveau politique et institutionnel, la situation intérieure actuelle requiert davantage une ouverture politique en vue de la reconstruction nationale. A cet effet, dans l'esprit et l'orientation du Président de la République, M'zee Laurent-Désiré KABILA, je prends l'engagement de poursuivre cette ouverture afin que tous les acteurs politiques exercent leurs droits dans le respect des lois et règlements. Les problèmes politiques d'importance majeure devront trouver leur solution dans le cadre du Dialogue Intercongolais. Dans cette perspective, j'invite tous les acteurs politiques ainsi que les membres de la société civile à se joindre sans réserve aux efforts de préparation en vue de la réussite de ce Dialogue, notamment la poursuite des efforts pour faire aboutir le processus de Libreville. Au niveau juridique et judiciaire, j'entends amener tous les organes et services de l'Etat à œuvrer, dans le respect des lois, afin que la sécurité juridique et judiciaire devienne une réalité. La réforme de la justice militaire sera menée à son terme. Désormais, la Cour d'Ordre Militaire ne s'occupera que des infractions relatives aux Code et Règlements de la Justice Militaire. Je prends l'engagement que le Gouvernement garantira, plus que jamais, la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire congolais. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Au plan socio-économique, mon objectif est de mobiliser toutes les forces vives de la Nation dans la production afin d'améliorer, par le travail, les conditions de vie de nos concitoyens et de pourvoir à une éducation et à des soins médicaux qualitatifs et accessibles à tous. En effet, l'économie congolaise est caractérisée par une forte baisse du niveau des affaires. Pour relancer cette économie et ainsi créer des richesses et combattre la pauvreté, je compte libéraliser l'activité économique : -premièrement, en libéralisant les marchés des biens et services, du diamant et du change ; -deuxièmement, en autorisant la libre circulation concomitante des devises étrangères et du franc congolais et, -troisièmement, en promulguant un nouveau code minier et celui des investissements. Pour ce qui est des relations entre le Gouvernement et les opérateurs économiques, un cadre de concertation sera mis en place pour instaurer un dialogue franc et sincère et ce, dans le respect strict des textes en vigueur car le Congo se veut un pays de droit. En appui à nos propres efforts, je demande à la communauté financière internationale de nous assister à mobiliser les ressources humaines, techniques et financières pour accélérer notre programme de reconstruction nationale. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Sur le plan diplomatique, le Congo entend jouer un rôle plus actif dans les affaires internationales. Devant la prolifération des guerres, l'aggravation de la pauvreté et la mondialisation, la République Démocratique du Congo entend apporter une contribution particulière en vue d'arriver à des solutions adéquates avec les autres peuples du monde. Concernant le continent Africain, je voudrais lancer un appel pathétique pour une plus grande solidarité. En effet, l'Afrique se meurt. J'exhorte donc les peuples frères d'Afrique à redynamiser l'Organisation de l'Unité Africaine dans l'esprit des pères fondateurs. Comme l'exprimait M'zee Laurent-Désiré KABILA, un grand panafricaniste, il faut renouer avec la flamme rédemptrice de N'KRUMAH et de LUMUMBA ; La République Démocratique du Congo étant physiquement au centre géostratégique de l'Afrique, elle entend jouer un rôle de première importance dans le renouveau de l'Organisation panafricaine. Concernant la SADC, la République Démocratique du Congo en appelle à une plus grande intégration. Elle jouera un rôle encore plus actif dans le cadre de cette organisation dont elle entend un soutien moral et économique inconditionnel. La République Démocratique du Congo exhorte ses pairs du COMESA à lui assurer une représentation valable dans les structures de cette organisation. Elle demande également la concrétisation et la mise en œuvre des projets sectoriels qu'elle a soumis à cette organisation. Quant au processus de paix au Burundi, la République Démocratique du Congo s'implique davantage dans la contribution à la réussite de la médiation du Président Nelson Mandela, comme l'a initié dernièrement M'zee Laurent-Désiré KABILA à Libreville. Fidèle à la ligne de conduite de M'zee Laurent-Désiré KABILA, et soucieux de préserver notre indépendance politique, j'ai la ferme résolution de poursuivre l'amélioration des rapports de coopération avec nos principaux partenaires de l'Union Européenne. Je m'efforcerai de panser les plaies causées par certaines incompréhensions, car je suis conscient que l'Union Européenne a un rôle à jouer dans le développement du Congo. Je pense particulièrement à la France , à qui j'adresse, au nom du Peuple Congolais toute ma gratitude en raison de ses nombreux engagements au Conseil de Sécurité des Nations Unies dans la recherche des solutions pacifiques à la crise qui sévit dans notre pays. J'affirme, ici, ma disponibilité et ma volonté de poursuivre l'amélioration de nos relations bilatérales multisectorielles. Je pense aussi à la Belgique avec laquelle la République Démocratique du Congo partage des liens historiques. Je veillerai à développer des relations amicales de compréhension et d'entente pour une coopération plus fructueuse. Quant aux relations avec les Etats-Unis d'Amérique, je voudrai affirmer, sans ambages, qu'il y a eu des moments d'incompréhension mutuelle avec l'ancienne administration. La République Démocratique du Congo entend normaliser les rapports bilatéraux avec la nouvelle administration, basés sur le respect mutuel et la volonté de progrès de nos deux peuples. Je salue les relations fraternelles existant entre mon pays et la République Populaire de Chine, la Russie ainsi qu'avec d'autres pays d'Asie. J'entends les renforcer. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Je salue et remercie le peuple congolais, peuple grand et digne, qui a su surmonter et vaincre de nombreuses épreuves. Je le félicite pour le courage et la sérénité, dont il a su faire preuve pendant les heures difficiles et douloureuses que traverse notre Nation. Je ne saurai ne pas féliciter l'Assemblée Constituante et Législative -Parlement de Transition d'avoir posé des actes de haute portée politique et historique en cette période difficile que traverse le pays. Je cite particulièrement le fait d'avoir élevé le Président Laurent-Désiré KABILA au rang de Héros National et de m'avoir investi de la confiance du peuple. Je tiens également à féliciter et à remercier le Gouvernement de Salut Public d'avoir su assumer la continuité dans la gestion de l'Etat, en ces heures tragiques. Je pense particulièrement aux Forces Armées Congolaises, présentes sur divers fronts, à la Police Nationale et à toutes les Forces de Sécurité. Je les encourage à exercer leur devoir patriotique et les exhorte à observer le testament que leur a légué M'zee Laurent-Désiré KABILA. Je m'engage à en faire une armée et une police modernes, fortes, bien équipées, respectables et respectueuses des droits d'un chacun, capables de défendre la nation en toutes circonstances. Je salue et remercie les Comités du Pouvoir Populaires, les Forces d'Autodéfense Populaire ainsi que la Territoriale pour leur contribution remarquable au maintien de l'ordre surtout en cette période difficile. Je dis merci, au nom de la Nation Congolaise, aux pays membres de la SADC, particulièrement le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie, ainsi qu'à d'autres pays amis, qui se sont toujours tenus à nos côtés, soucieux de nous aider à trouver les voies et moyens, pour que cesse la guerre d'agression et que se retirent, immédiatement et sans conditions, les armées régulières du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi du sol congolais. Je saisis cette occasion pour exprimer ma gratitude à l'Organisation de l'Unité Africaine pour tous les efforts qu'elle déploie en vue d'une solution politique négociée de la crise congolaise. A cet effet, je l'invite solennellement à s'impliquer davantage pour une mise en œuvre efficace de la cofacilitation du Dialogue Intercongolais. J'ai noté avec satisfaction l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies, en date du 14 septembre 2000, de la résolution 1332 condamnant de manière explicite le Rwanda et l'Ouganda tout en exigeant le retrait de leurs forces du territoire congolais. J'ose croire que le Conseil de sécurité des Nations Unies honorera ses engagements en déployant rapidement ses forces conformément à la résolution précitée et aux sous- plans de désengagement adoptés dernièrement à Harare. Par ailleurs, je réitère l'engagement de la République Démocratique du Congo de collaborer étroitement avec la Mission d'Observation des Nations Unies au Congo de manière à lui permettre de remplir avec efficacité son mandat, notamment en ce qui concerne le déploiement urgent de ses forces sur le territoire congolais en vue de ramener la paix. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Devant la Nation en péril, la Nation déchirée et meurtrie, la Nation objet et victime de toutes sortes de convoitises et de violences, j'en appelle à l'Union de tous ses fils et filles, quels qu'ils soient et où qu'ils se trouvent. J'en appelle aux Forces armées, à la police nationale, aux forces de sécurité et à toutes les forces vives pour résister et défendre le territoire national. J'en appelle également aux hommes politiques, aux Eglises, aux travailleurs, aux femmes congolaises, à la jeunesse, aux pays amis et aux étrangers qui ont choisi de vivre avec nous, à participer à l'édification d'un Congo nouveau, paisible, uni et prospère, dans la communion et la réconciliation de tous. Aux frères et sœurs vivant dans les territoires sous occupation, je salue votre sens élevé de sacrifice ainsi que votre attachement pour la patrie. Je vous exprime notre solidarité dans la lutte que vous menez, dans des conditions difficiles pour la libération du pays. Mes efforts militaires, politiques et diplomatiques seront orientés vers votre libération totale de l'occupation des forces d'agression. En ce moment où j'accède aux hautes charges de la République, je lance un appel solennel et pathétique à la jeunesse Congolaise afin qu'elle se joigne à moi dans la défense des intérêts vitaux de la Nation et pour assumer notre destin. Congolaises et Congolais, Chers Compatriotes, Pour finir mon adresse, je vous appelle à l'unité, au dialogue et à la confiance dans l'avenir. L'Armée, dont je suis l'émanation, n'a pas vocation d'accaparer le pouvoir, mais a la responsabilité de garantir la stabilité de celui-ci et d'assurer l'intégrité du territoire national. Une fois la paix retrouvée et l'intégrité territoriale restaurée, mon action consistera à préparer des élections libres et transparentes, pour amener le peuple à se choisir, lui-même, un chef qui présidera aux destinées de ce pays. Notre pays traverse l'une des plus douloureuses crises de son histoire. Mais je crois que tous ensemble nous la surmonterons, car nos ennemis n'ont pas réussi à briser l'essentiel : notre courage, l'amour que nous vouons à notre patrie, à l'unité de ce grand Congo que LUMUMBA conduisit à l'indépendance et pour lequel le Président de la République, M'zee Laurent-Désiré KABILA, lutta jusqu'à sa mort tragique. Les hommes peuvent disparaître ou s'effacer, mais cette flamme là, nous allons tous ensemble la transmettre à nos enfants. Que Dieu bénisse et protège la République Démocratique du Congo ! Je vous remercie. Fait à Kinshasa, le 26 janvier 2001. JOSEPH KABILA, Président de la République et Commandant Suprême des FAC." (D.I.A) COMMANDANT KANDOLO JEAN CALVIN : LA FONDATION BILL CLINTON DENONCE UNE ARRESTATION ARBITRAIRE Kinshasa, le 31janvier 2001 - (D.I.A.) - Dans un communiqué de presse daté du 28 janvier 2001, la Fondation Bill Clinton fait état de l'arrestation le 25 janvier 2001 tôt au matin à Kinshasa de l'officier supérieur de l'Armée et commandant Kandolo Jean Calvin. L'organisation, aux yeux de laquelle il semble que cette arrestation aurait trait à l'assassinat du chef de l'Etat congolais Kabila, fait aussi état des conditions de détention du présumé coupable : emprisonnement jusqu'à ce jour au G.L.M. de Kinshasa, pas de visite et de nourriture, détérioration de sa santé. La Fondation Bill Clinton, qui déplore cette arrestation qu'elle qualifie d'arbitraire, demande au nouveau régime de Kinshasa de respecter ses engagements eu égard au récent discours de l'actuel chef de l'Etat à la nation. L'organisation propose que le commandant soit transféré devant une juridiction compétente, afin, si on lui reproche quelque chose, de lui permettre de donner ses moyens de défense et de se faire assister par un avocat. La Fondation, qui se dit être la première Ong à avoir apporté son soutien au nouveau chef de l'Etat congolais, invite le présent régime, bien que soutenu par les USA, à ne pas tomber dans les erreurs du passé. (D.I.A.) KINSHASA MENACE PAR LA PENURIE : AMELIORATION DE LA CULTURE DU MANIOC ET DE LA PATATE DOUCE GRACE AU SOUTIEN DE LA FRANCE ET DE LA FAO Kinshasa, le 31 janvier 2001 - (D.I.A.) - La coopération française et la FAO vont apporter leur appui au ministère congolais de l'Agriculture dans un projet consistant à améliorer la qualité du manioc et de la patate douce. Ces deux produits agricoles, aliments de base pour nombre de Congolais, sont menacés par des pestes mettant en danger la sécurité alimentaire de la ville de Kinshasa et de trois provinces, à savoir : le Bas-Congo, le Bandundu et le Katanga. La capitale de la République Démocratique du Congo ainsi que ces provinces, considérées comme les plus grandes zones de production de manioc et de patate douce abritent 30 % de la population du pays. Parmi ses objectifs le projet, devant contribuer à la sécurité alimentaire du pays, prévoit la formation de 30 agents de vulgarisation et l'initiation de 120 paysans aux méthodes de lutte contre les pestes attaquant ces deux produits agricoles. (D.I.A.)