ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO KATANGA : LA PROVINCIALE DES SŒURS URSULINES A KINSHASA POUR ETRE ENTENDUE PAR LA COMMISSION D'ENQUETE SUR L'ASSASSINAT DE KABILA Likasi, le 12 mars 2001-(D.I.A.)- La sœur Antoinette Farhi, dont la Fédération des droits de l'homme de Lubumbashi avait exprimé sa préoccupation pour son arrestation, séjourne actuellement à Kinshasa, selon une source bien informée. La religieuse, qui est la provinciale de la congrégation des Sœurs ursulines au Katanga, attend dans une communauté religieuse d'être appelée par la commission d'enquête sur l'assassinat de Kabila père, afin d'être écoutée. Cette convocation, croit-on savoir à Kinshasa, est liée au travail d'assistance sociale au profit des détenus auquel elle s'était adonnée à Likasi et à Lubumbashi. Depuis qu'elle a été nommée provinciale au sein de sa congrégation, la sœur Antoinette Farhi n'était plus en mesure d'exercer cette activité. En 1999, la religieuse a été placée en détention au cachot de l'Agence nationale de renseignements à Kinshasa, accusée de servir d'intermédiaire entre le commandant Masasu emprisonné à Buluwo et un Libanais habitant la capitale. Des institutions des droits de l'homme et le cardinal-archevêque Etsou ont pu obtenir l'élargissement de la sœur autorisée par la suite à regagner Likasi. La Fédération des droits de l'homme à Lubumbashi a indiqué que la sœur Antoinette Farhi a été arrêtée à Likasi le 7 mars 2001 et acheminée le même jour dans la capitale du cuivre, pour être convoyée, sans autre forme de procès, à Kinshasa. (D.I.A.) JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : CRI DU CŒUR DE MADAME JEANNE EBAMBA A L'ENDROIT DE SES CONCITOYENNES DE L'EST, EN ZONE OCCUPEE Kinshasa, le 12 mars 2001 - (D.I.A.)- La ministre des Affaires sociales et famille, Mme Jeanne Ebamba Boboto, dans son discours de circonstance, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, a eu des "pensées meilleures et affectueuses " à l'égard de ses concitoyennes de l'Est de la République Démocratique du Congo, principales victimes des dommages de l'agression dont le pays est l'objet depuis le 2 août 1998 de la part du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi. Mme Jeanne Ebamba Boboto a fait plus particulièrement allusion à ces Congolaises qui sont tombées sous les balles des agresseurs à Kasika, Uvira, Beni, Bukavu, Kindu, Moba, Kabalo, Isiro, Buta, Makobola, Kisangani, etc. Ce, après avoir subies viols et sévices sexuels, dont les auteurs sont les agresseurs. La ministre des Affaires sociales et famille a affirmé que " les survivants de tous ces massacres auront encore, pour longtemps, du mal à sortir des traumatismes et autres blessures intérieures créés par ce climat absurde des violences pour des intérêts égoïstes d'accession au pouvoir et d'exploitation économique". D'une façon plus générale, Mme Jeanne Ebamba a souligné que par le biais du Conseil national de la femme, les causes profondes de ces fléaux peuvent être éliminés par l'information, l'éducation et la conscientisation des hommes et des femmes à tous les niveaux en vue d'aboutir à la connaissance et à l'application effective des droits de la femme conformément aux prescrits des instruments juridiques nationaux et internationaux […]. (D.I.A.) JOSEPH KABILA NOMME LES MEMBRES DE LA HAUTE HIERARCHIE MILITAIRE, CEUX DES SERVICES DE SECURITE ET LE COMMANDANT DU SERVICE NATIONAL Kinshasa, le 12 mars 2001- (D.I.A.)- Le lieutenant-général Sylvestre Luetcha et le général de Brigade Dieudonné Kayembe, ont été nommés respectivement chef d'Etat-major interarmée et chef d'Etat-major Q G. Le décret de cette nomination qui porte le numéro 010/2001 est daté du 8 mars 2001. Le président de la République, le général-major Joseph Kabila, en prenant cette décision, pose un de premiers actes importants de sa magistrature à la tête du pays, et qui vise aussi la réorganisation de la direction des services de sécurité. Le décret numéro 011/2001 de la même date concerne les nominations suivantes : le général de brigade François Olenga, au commandement des forces terrestres, le général-major Liwanga-Hata, aux forces navales, le général de brigade John Numbi, aux forces aériennes ; le général de brigade Lukama, chef d'Etat-major des forces terrestres et le colonel Damase Kabulo, chef d'Etat major des forces navales. Le décret numéro 012/2001 fait du général Delphin Mulangu l'inspecteur général des Forces armées congolaises. Au terme du décret numéro 013/2001, daté comme tous les autres du reste du 8 mars 2001, le général Faustin Munene est le nouveau commandant du Service national. M. Kazadi Nyembwe et Me Jean Mbuyu Muyongola deviennent respectivement administrateur-général de l'Agence nationale de renseignements (décret n°014/2001) et conseiller spécial en matière de sécurité ( décret n°015/2001) - Fermeture des cachots illégaux : félicitation de JED Journaliste en danger (JED) se réjouit de la décision du président Joseph Kabila de fermer "tous les centres de détention qui ne dépendent pas des parquets de la République". La décision a été prise le même jour où les décrets susmentionnés ont été signés. Parmi ces centres on compte la maison de détention de la capitale connue sous le nom de GLM (Groupe Litho Moboti, dignitaire proche de la famille de Mobutu à qui l'immeuble a appartenu ). L'Ong de défense et de la promotion de la liberté qui est JED, basée au Congo-Kinshasa, a émis le vœu que cette décision du général-major Joseph Kabila puisse se traduire en actes. JED a profité de cette opportunité pour exiger la libération pure et simple du rédacteur en chef de Pot-Pourri, Guy Kasongo Kilembwe. Celui-ci, suivant les informations parvenues à JED, est détenu depuis 6 mars 2001 dans un des cachots de l'Agence nationale de renseignements. Ce cachot, croit-on savoir, ne dépend nullement des parquets de la République. JED a souligné que ces dernières années de nombreux journalistes ont été maltraités dans des cachots illégaux. Leurs membres de famille, les magistrats et les avocats étaient interdits de visite. Ceci au mépris de la loi et des instruments juridiques internationaux que le pays a pourtant ratifiés.(D.I.A.) TURBULENCE POUR LE FOOTBALL CONGOLAIS ET REFUS DE VISA POUR LE BASKETBALL FEMININ Kinshasa, le 12 mars 2001 - (D.I.A) - L'équipe nationale de football congolais, les Simba, vient d'essuyer une cuisante défaite lors de son déplacement en Tunisie 0-6, un score sans appel. L'amateurisme dans la préparation de cette rencontre a démontré les limites des athlètes congolais. Tout le monde cherche le bouc émissaire. L'équipe technique d'encadrement des internationaux congolais a été remerciée. L'entraîneur Mayanga, seul, a réussi à échapper au limogeage général. Entre temps le ministre du sport crie au sabotage, sans préciser les noms et qualités des incriminés. On veut faire porter le chapeau à l'équipe récemment élue à la Fédération congolaise de football FECOFA. L'autre raison est le désir effréné des responsables sportifs à tous les niveaux des clubs jusqu'à la Fédération de placer son joueur, pour ne pas dire son pion. Chez le Simba l'entraineur est devenu une étiquette suite aux pressions de tous genre exercées sur lui. Il lui reste peu de solution de remplacement, car affirme-il, presque tous les entraîneurs nationaux ont dirigé l'équipe nationale et presque tous ont été chassés. Un malheur ne vient pas seul. Le basketball, surtout féminin, détenteur de plusieurs titres africains tant dans les clubs que pour l'équipe nationale, vient d'essuyer un revers. Les basketeuses de la République Démocratique du Congo (RDC) sont disqualifiées des jeux de la Francophonie au mois de juillet 2001 à Ottawa au Canada. La raison, selon ministre Mumengi, est le non paiement des arriérés de la RDC à la Francophonie. La déception est grande chez les athlètes qui ont conquis victorieusement leur qualification pendant la coupe d'Afrique des Nations de basketball en Tunisie au mois de novembre 2000. Aux jeux d'Ottawa la délégation congolaise devait aussi comprendre le champion d'Afrique Jésus Kibunde qui n'est plus monté sur les rings depuis les jeux africains de Johannesburg. Dans cette atmosphère d'incertitude généralisée quant aux deux fleurons du sport national , un important match de football contre la Côte d'Ivoire s'est déroulé à Kinshasa en éliminatoire de la coupe du monde de football. Les sélectionnés ont été internés à l'hôtel Bel air à Ngaliema et ont dû régulièrement traverser la ville pour s'entraîner au collège Boboto à la Gombe. Les joueurs de la grande équipe de football Mazembe sélectionnés dans le onze national devaient regagner Lubumbashi pour préparer leur match en coupe des clubs africains en Zambie. Ils sont découragés d'être appelés et de ne pas jouer, au profit des Congolais évoluant en Europe. Avec de tels prémices la rencontre contre la Côte d'ivoire a été sanctionnée une nouvelle déconfiture (1-2), malgré la réception du ministre des Sports accompagné du vice-président de la FECOFA par le chef de l'Etat Joseph Kabila. Celui-ci avait promis de donner des moyens à l'équipe nationale de football. (D.I.A)