ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO COMMANDANT ANSELME MASASU NINDAGA : LA VSV EXIGE LA COPIE DU JUGEMENT DE L'EXECUTION Kinshasa, le 21 mars 2001 - (D.I.A.) - Les Ong de défense des droits de l'homme à Kinshasa se sont mises debout cherchant à acculer les autorités à propos de l'affaire du commandant Anselme Masasu Nindaga. La VSV (La voix des sans voix pour les droits de l'homme) propose l'idée de l'enquête indépendante qu'il appartient au gouvernement d'ordonner sur les allégations de disparition ou d'exécution du commandant Anselme Masasu et de ses compagnons. Le but d'une telle action est multiple : garantir le droit du peuple à l'information en donnant toute la lumière sur l'affaire, informer ou confirmer l'exécution du commandant Anselme Masasu, en cas d'exécution, remettre la dépouille à sa famille, exiger à la Cour d'ordre militaire de produire la copie du jugement de l'exécution d'Anselme Masasu et consorts, poursuivre en justice les personnes mises en cause pour rompre d'avec les habitudes d'impunité. Le communiqué de la VSV, n° 14/RDC/VSV/CD/2001, est daté du 18 mars 2001, et il a été émis à Kinshasa où l'organisation a établi son siège. Dans ce communiqué il est indiqué que le commandant Anselme Masasu Nindaga est un co- fondateur de l'AFDL, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du chef de l'Etat, feu Laurent-Désiré Kabila. Cette personne portée disparue a été arrêtée le 25 octobre 2000 à son domicile. Le commandant Anselme Masasu Nindaga a été conduit de son domicile au siège de la cour d'ordre militaire (Kinshasa-Bandalungwa) par le président de celui-ci, le commandant Tim Mukunto Kiyane. Masasu a été transféré le 31 octobre 2000 au cachot du service de sécurité présidentielle de l'immeuble ex GLM. En décembre 2000, les ONG de la société civile congolaise, basées principalement au Katanga, ont fait état de l'exécution sommaire du commandant Masasu et de ses compagnons. L'exécution a eu lieu, selon ces ONG, dans la province du Katanga, après un procès expéditif ouvert par la cour d'ordre militaire. Ces révélations ont été suivies d'un démenti cinglant du chef de l'Etat major d'interarmées. Le démenti était appuyé par la promesse d'organiser un procès à ce sujet. (D.I.A.) EXECUTION COMMANDANT MASASU : L'ASADHO INTERPELLE LES AUTORITES MILITAIRES APRES, SELON ELLE, LES AVEUX DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES. Kinshasa, le 21 mars 2001 - ( D.I.A.) - L'Asadho, Association africaine de défense des droits de l'homme, déclare dans son communiqué de presse daté de ce 20 mars 2001 qu'elle a appris avec consternation les aveux faits par le ministère des Affaires étrangères congolais au rapporteur spécial Monsieur Garreton sur l'exécution sommaire et extra-judiciaire du commandant Masasu Nindaga. Ce communiqué de presse, rendu public à Genève par monsieur Dave Banza, porte le numéro 004/03/2001. L'Asadho, dont les installations à Kinshasa sont situées sur 12 avenue de la Paix, a rappelé qu'elle avait à ce sujet émis un communiqué de presse le 2 décembre 2000 et adressé une lettre à l'ancien chef de l'Etat Laurent-Désiré Kabila. En réaction l'Etat major interarmées avait tenu une réunion extraordinaire le 16 décembre 2000. Cette instance militaire avait diffusé à la télévision et à la radio nationales un communiqué de presse s'en prenant au communiqué de l'Asadho. " Ce communiqué, avait affirmé l'Etat major interarmées dans son communiqué de presse, truffé de mensonge est de nature à tenir l'image des forces armées congolaises et de son chef. Il a été rendu public dans le seul but de nuire à l'unité et à la réputation des FAC. L'Asadho qui se veut une association sérieuse doit puiser des informations à la source au lieu de verser dans la partialité en servant, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes, des puissances extérieures qui cherchent à assujettir la population congolaise ". L'Asadho demande qu'un contre communiqué soit diffusé dans la même forme, au regard des aveux du ministre des Affaires étrangères. L'organisation interpelle les autorités militaires et demande au gouvernement de remettre les corps des victimes de l'affaire commandant Masasu Nindaga aux familles. L'Asadho demande aussi au gouvernement d'entreprendre sans délai une enquête judiciaire pour que les auteurs de ce " crime odieux " soient déférés devant la justice. Le communiqué de presse de l'organisation précise que les aveux du ministre des affaires étrangères interviennent quatre mois après les faits et après que le gouvernement, l'Etat major interarmées et les services de sécurité aient autour de cette question exécuté plusieurs autres personnes. Ces trois institutions avaient aussi, suivant le même communiqué de presse, proféré des menaces ouvertes à l'endroit des membres de l'Asadho et procédé le 5 février 2001 jusqu'à ce jour à l'arrestation de Golden Misabiko, le représentant de la section du Katanga, dont l'Asadho vient de demander dans un autre communiqué émis à Genève ce 20 mars 2001 par le même Dave Banza la remise en liberté. L'Asadho estime qu'il ne serait pas normal que l'exécution sommaire de plusieurs dizaines d'officiers, soldats et civils dans "l'affaire Masasu" ne puisse appeler la moindre enquête ni la moindre sanction judiciaire au moment où le gouvernemnt a mobilisé des moyens pour obtenir la lumière sur l'assassinat du président Laurent-Désiré Kabila. (D.I.A.) CAMPAGNE " UN PEU DE TOI POUR JEUNES SANS TOIT " Kinshasa, le 21 mars 2001 - (D.I.A.) - " Un peu de toi pour jeunes sans toit " est un projet lancé à Kinshasa en ce mois de mars 2001 à base de plusieurs partenariats : celui du gouvernement congolais ou du ministère de la Jeunesse, sports et loisirs, les sœurs de Saint Vincent de Paul, l'Ong 'Jeunes sans toi et toit', les artistes Lokwa Kanza et Barly Baruti et le mouvement scout de la République Démocratique du Congo (R.D.C.). Les sœurs de Saint Vincent de Paul vont assurer la gestion in situ des centres d'hébergement, de rééducation et de réinsertion sociale et professionnelle, axes importants prévus dans le cade du projet " Un peu de toi pour jeunes sans toit ". Monsieur Didier Mumengi, ministre de la Jeunesse, sports et loisirs a, dans son mot de circonstance ce 13 mars 2001 à Kinshasa lors du lancement de la campagne, souligné l'accueil, l'accompagnement psychologique et social et la rééducation dans la façon de procéder des initiateurs. Le projet prévoit la possibilité d'adoption, le parrainage (hommes de bonne volonté, entreprises), la réinsertion scolaire, la formation professionnelle, la recherche de micro-crédits pour micro-activités pour les enfants n'ayant pas d'aptitudes professionnelles ou scolaires et la réintégration sociale par le sport, à travers l'Académie congolaise des sports. La cérémonie de lancement de cette campagne au Grand Hôtel de Kinshasa a connu la participation de plusieurs membres du gouvernement et du corps diplomatique et d'une non négligeable " délégation " des phaseurs ou enfants de la rue. L'assistance, recueille et émue, a suivi des extraits filmés retraçant la vie d'aventure constituée de mille et une peines vécues par les enfants de la rue. Il reste que cette phrase lancée par monsieur Didier Mumengi et les statistiques avancées par lui ont interpellé qui de droit : " Comment, s'est- interrogé l'homme d'Etat congolais, en moins de 35 ans, un pays plein de ressources et sous-peuplé a-t-il pu jeter des milliers de ses enfants dans la rue, les livrant aux intempéries, aux maladies, à la délinquance et à la prostitution ? (…) Les spécialistes avancent sans crainte le chiffre de 15.000 à 20.000 enfants pour la seule ville de Kinshasa, soit environ 2 % de la population totale de la capitale (…) " (D.I.A.) L'EDITEUR DE VISION CONDAMNE PAR DEFAUT A UNE PEINE DE PRISON POUR DIFFAMATION Kinshasa, le 21 mars 2001 - (D.I.A.)- L'Ong Journaliste en danger (JED) annonce dans un communiqué de presse du 20 mars 2001 que M. Kinyongo, l'éditeur du bihebdomadaire Vision, a été reconnu coupable de diffamation à l'endroit du ministre d'Etat chargé de l'Intérieur, M. Gaëtan Kakudji. Le jugement a été rendu le 16 mars 2001. Sous le N° RP 16879 IV, le tribunal de paix de Kinshasa/Gombe a condamné, par défaut, à une peine de "4 mois de prison avec arrestation immédiate" et au paiement de 500.000 FC (équivalent de 2.500 $US au taux réel ) de dommages et intérêts au bénéfice de M. Gaëtan Kakudji, en réparation des préjudices subis. Le journal Vision avait écrit, dans un article intitulé "Denis Kalume virtuel premier ministre" paru dans les éditions N° 181 et 182 datées respectivement du 8 et du 16 février 2001, que "Gaëtan Kakudji est l'un de ceux qui ont le plus tiré profit de l'économie de guerre qui lui a permis de s'embourgeoiser scandaleusement en un clin d'oeil". Pour cet article, Kinyongo avait été interpellé le vendredi 16 février 2001 vers 17 h 45 par des agents que la rédaction de Vision avait identifiés comme appartenant aux services spéciaux de la Police nationale congolaise. Le journaliste avait pu, par des relations, s'échapper et entrer en clandestinité depuis lors. Après protestations des organisations de défense de la liberté de la presse et des droits de l'homme, le gouvernement, les services spéciaux et le cabinet du ministre Kakudji avaient démenti avoir procédé à l'interpellation du journaliste. Me Jean Kabongo, avocat du journal Vision, a fait savoir à JED, en réaction à la décision du tribunal de paix de Kinshasa/Gombe, qu'il s'agit d'une "affaire politique". Le journal n'a jamais reçu la citation directe à comparaître. Celle-ci avait été déposée entre les mains du bailleur du journal. Par conséquent, l'avocat a décidé d'attaquer cette décision du tribunal pour "irrégularités dans la procédure". (D.I.A.) LES " DESCARTES D'OR ", UNE COMPETITION POUR LA CELEBRATION DE LA FRANCOPHONIE. Kinshasa, le 21 mars 2001 - (D.I.A.)- La journée internationale de la Francophonie est célébrée le 20 mars de chaque année. Dans le cadre des activités marquant la semaine de la francophonie à Kinshasa, l'école française René Descartes a organisé le samedi 17 mars à la salle de projection Cinemax la quatrième édition du grand concours de dictée " Descartes d'or ". Les Descartes d'or sont un moment au cours duquel chacun participe à l'épreuve de la dictée, ont déclaré les organisateurs de cette manifestation. C'est un peu comme les jeux olympiques au niveau sportif. Chacun essaie de voir où se situe sa connaissance de ce bien commun qu'est la langue française, a dit monsieur Bernard Sexe, chef du service de coopération et d'action culturelle de l'ambassade française au Congo/Kinshasa. Ce responsable a déclaré que la dictée a été quelque chose de très convivial. Dans la même salle des personnes de diverses nationalités ont concouru lors de cette manifestation réalisée en référence à la dictée qu'organisait Bernard Pivot à la télévision française. Au Congo/Kinshasa, cette dictée médiatisée est appelée Descartes d'or. Les lauréats reçoivent un trophée en or, en argent ou en bronze. M. Bernard Sexe a toutefois nuancé la portée de cette dictée : " Cela ne veut pas dire que lorsqu'on fait des fautes en orthographe, on n'est pas intelligent. Ce sont deux choses différentes." A l'occasion de la journée internationale de la Francophonie, la fédération congolaise des clubs Unesco organise la semaine d'information sur la France. Les mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 mars 2001 diverses manifestations se déroulent à la Halle de la Gombe, à Kinshasa. Sont prévues l'exposition et la présentation de la France à travers les documents audiovisuels. Plusieurs tables rondes sont aussi programmées : L'école en France, La France et les pays francophones à travers les médias et Quelle politique française en République Démocratique du Congo? Cette dernière sera animée par monsieur Bernard Sexe et Pascal Perron. La conférence sur le concept de la francophonie par le professeur Hadad va marquer la fin du programme des activités à l'ordre du jour. (D.I.A.)