ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MARCHE DU GROUPE " LA MAJORITE POPULAIRE " APPUYEE PAR L'HOTEL DE VILLE : LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE EN FAUX CONTRE CES PRATIQUES Kinshasa, le 23 mars 2001 - (D.I.A.) - La Voix des sans voix pour les droits de l'homme a réservé un accueil positif au communiqué de la présidence de la République du 18 mars 2001 réagissant à la marche organisée la veille pour soutenir le chef de l'Etat, le général - major Joseph Kabila. La VSV (voix des sans voix pour les droits de l'homme), une organisation installée à Kinshasa (B.P. 11445, avenue des Ecuries n° 3858) l'a si bien souligné et a dit sa satisfaction à ce sujet dans son communiqué de presse (n° 15/RDC/VSV/CD/2001) daté du 18 mars 2001 intitulé " Non au culte de la personnalité et à la gabegie financière en République Démocratique du Congo ". La marche pour soutenir le président de la République a été organisée par un groupe qui s'appelle " La majorité plurielle " et qui est appuyé par l'Hôtel de ville. En s'inscrivant en faux contre ces pratiques, la présidence de la République, affirme la VSV dans son communiqué, a tranché net en relevant que des tels actes participent du culte de la personnalité et coûtent inutilement cher au trésor public. La cagnotte de 3.000.000 FC mise à contribution aurait pu être affectée à d'autres besoins prioritaires et bénéfiques à la nation et à ses habitants. La VSV, qui fustige ces distractions au moment où les énergies doivent être mobilisées pour reconstruire le pays, encourage le chef de l'Etat à s'investir davantage dans cette reconversion des mentalités. L'organisation recommande aux autorités de la ville de Kinshasa de se concentrer davantage dans la recherche des solutions aux problèmes se posant à la capitale et à ses habitants : les sans logis, les personnes démunies, les enfants jetés dans la rue dormant même dans les cimetières, le transport, les routes, l'insécurité, l'insalubrité et l'éclairage public, les érosions, etc. Aux populations la demande formulée est la suivante : se prendre réellement en charge, veiller à l'utilisation rationnelle des deniers publics à des fins constructives. (D.I.A.) LES CONGOLAIS VICTIMES DE L'HYPOCRISIE DES DONATEURS, DE LA CUPIDITE DES FORCES D'OCCUPATION ET DE L'IRRESPONSABILITE DE LEURS POLITICIENS Kinshasa, le 21 mars 2001 - (D.I.A.) - Dans le journal " Le Soir", édition du vendredi 16 mars 2001, la rédactrice Colette Braeckman, commente l'actualité au Congo/Kinshasa sous un titre évocateur ' Devoir d'assistance à un peuple en danger '. A propos de cette actualité dominée par la guerre depuis près de 3 ans, Colette Braeckman note d'abord que les Congolais sont " simplement " victimes du manque de sensibilité voire de l'hypocrisie des donateurs. Ces derniers, précise-t-elle, ont longtemps accordé des aides budgétaires inconditionnelles et consenti d'importantes réductions de dette aux pays belligérants (le Rwanda et l'Ouganda surtout, mais aussi l'Angola) en maintenant sous embargo un Congo qui consacrait 80 % de son budget à se défendre. Tout s'est passé comme si les Congolais étaient pénalisés pour un Mobutu que l'Occident avait soutenu et pour un Kabila qu'ils n'avaient pas choisi. La population a aussi été victime, au Kivu surtout, relève Colette Braeckman, de la cupidité des forces d'occupation, qui n'hésitent pas à recruter des enfants pour les envoyer dans les carrés miniers. Dans la même partie du Congo/Kinshasa la population a été victime de divers groupes armés qui ont dépeuplé plus de 30 % des villages de la province et multiplié les massacres, ou qui, comme les Ougandais dans l'Ituri, ont délibérement attiré les conflits ethniques pour apparaître comme des pacificateurs et dégager les mines d'or. Les Congolais, indique Colette Braeckman, sont aussi victimes de l'irresponsabilité de leurs propres politiciens. Ceux-ci, comme Tshisekedi et les anciens mobutistes entre autres, songent plus à revenir au pouvoir à tout prix qu'à prendre au mot les gestes d'ouverture de Kabila junior afin de réunir les conditions qui permettraient de lever au plus vite l'embargo de fait. Colette Braeckman donne une idée de l'ampleur de la catastrophe humanitaire au Congo que le monde découvrira à la fin de la guerre : 2 millions de déplacés, 332.000 réfugiés dans les Etats voisins, 16 millions de civils directement affectés par la guerre. Le dernier appel humanitaire des Nations Unies de 37 millions de dollars n'a reçu de réponse qu'à hauteur de 30 %. (D.I.A.) SESSION DE FORMATION NUTRITIONNELLE ET ENCADREMENT DES ORPHELINS : PENSEE ET ACTES DES FEMMES CHRETIENNES DE L'AFCDES Kinshasa, le 23 mars 2001 - (D.I.A.) - A l'occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée ce jeudi 8 mars 2001, un journaliste de l'Agence D.I.A. a interviewé madame Yvonne Kihumbu, présidente de l'Association des femmes chrétiennes pour le développement économique et sociale, AFCDES. Cette association , ainsi que toutes celles qui s'occupent de la promotion de la femme, est membre du Conseil provincial de la femme qui fait partie du Conseil national de la femme. En réponse à une question sur la portée de la Journée internationale de la Femme, madame Yvonne Kihumbu a répondu que c'est une bonne chose que l'ONU ait songé à consacrer une date particulière à la lutte des femmes pour leur promotion. Sur le plan local des membres de son association ont participé à la confection du programme des manifestations et ont été de toutes les rencontres autour de l'événement. Dans le groupe du Conseil provincial de la femme elles ont participé à la Journée spéciale leur dédiée à la cathédrale du centenaire le jeudi 8 mars 2001. Madame Yvonne Kihumbu a tenu à souligner que la Journée internationale de la Femme ne se limite pas à une manifestation grandiose d'un jour sur la femme. A la base, son mouvement regroupe des femmes chrétiennes de plusieurs dénominations religieuses s'employant au jour le jour d'arracher la femme marginale, celle des quartiers populeux, de la misère, de la pauvreté, du manque criant des biens élémentaires. Ces femmes chrétiennes, affirme-t- elle, aux moyens modestes mais mues par leur foi accomplissent leur apostolat - (heures non comptées, bénévolat) auprès de leurs consoeurs. Ainsi actuellement se déroule dans leur nouvelle maison sur l'avenue Kimpalanga dans la commune populeuse de Makala une session de formation à la nutrition des membres de l'AFCDES. Bien que la plupart des responsables de l'association possèdent des notions de nutrition, car, dans la vie professionnelle elles sont infirmières ou assistantes sociales, la nécessité s'est fait sentir pour les membres à la base qui prospectent parcelle par parcelle auprès des familles de ces quartiers périphériques. Ces " mamans bongisa ", surnom affectueux leur accolé, sont venues de la dizaine de sites dirigés par l'AFCDES pour acquérir les notions sur les trois groupes d'aliments énergétiques, de protection et de construction. Une trentaine de ces femmes âgées de 35 à la soixantaine participent à leur façon à la Journée internationale de la Femme. La situation de la femme conditionne généralement celle des enfants. Madame Yvonne Kihumbu a relevé le travail de prolongement naturel de son association qui encadre des orphelins et des filles-mères des quartiers périphériques de Kinshasa, principalement ceux des quartiers voisins de Makala, Ngaba, Livulu, Selembao. Toutes ces parties regorgent d'orphelins et enfants en situation de détresse. L'AFCDES a appelé 'Maison des orphelins' son centre de Kimpalanga . Actuellement, ce centre assure un service d'accueil pendant la journée à une cinquantaine de ces jeunes orphelins (âgés de deux à 14 ans, en majorité des filles). Trois repas leur sont offerts tandis que le soir ils regagnent les familles qui les hébergent. L'association a dû agir ainsi à cause de la précarité des familles d'accueil. Elle recherche d'autres familles pour recueillir ces orphelins, car l'objectif ultime de l'AFCDES est de transformer la 'Maison des orphelins' en centre médico-social en vue d'encadrer outre les orphelins, les enfants en danger moral et physique des environs et ceux issus des familles stables. Madame Yvonne Kihumbu a révélé que quatre médecins sympathisants de l'AFCDES ont offert leur service, un généraliste, un pédiatre, un gynécologue et un cardiologue. Aussi surprenant soit-il, ce dernier rencontre beaucoup de cas auprès de la population féminine en butte à divers tracas. Des consultations ont déjà démarré alors que le centre acquiert graduellement l'équipement médical. Deux infirmières et un laborantin vont bientôt épauler les praticiens. Dans un avenir plus lointain est envisagée la construction d'une maternité à prix modeste pour éviter les naissances à domicile trop risquées. La Journée internationale de la femme consiste aussi à s'occuper du sort des enfants, progéniture naturelle de la femme, a-t-elle conclu. (D.I.A.)