ACTUALITES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO JOURNEE MONDIALE DE LA TUBERCULOSE : PROMOTION D'UN SCHEMA THERAPEUTIQUE DE PROXIMITE Kinshasa, le 26 mars 2001 - (D.I.A.) - La Journée mondiale de la tuberculose a lieu tous les ans le 24 mars. Elle a été placée cette année sous le thème " DOTS : un traitement anti-tuberculeux pour tous ". En République Démocratique du Congo (R.D.C.) cette journée a été marquée par quelques manifestations en faveur des personnes atteintes de cette maladie. En cette journée mémorable, le docteur Mashako Mamba, ministre de la Santé, a procédé à la distribution des médicaments appropriés à l'hôpital général de Kinshasa et à l'hôpital de Makala. Le ministre a aussi apporté des médicaments aux prisonniers du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). A la veille de cette journée l'Association des professionnels de média de santé a organisé conjointement avec le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) une conférence de presse pour sensibiliser les journalistes à ce douloureux problème. La tuberculose est une maladie grave mais elle est guérissable. Au cours de cette rencontre divers orateurs ont pris la parole pour expliquer la stratégie DOTS (sigle anglais qui signifie traitement de courte durée sous observation directe), le partenariat entreprises privées et secteur public et les efforts du gouvernement pour endiguer ce fléau. La première à prendre la parole la directrice du PNLT a parlé du thème de la Journée mondiale 2001. Celle-ci plaide en faveur d'un accès équitable aux services anti-tuberculeux pour tous les malades, riches ou pauvres, hommes et femmes, libres ou emprisonnés; même les personnes infectées par le VIH sont concernées. L'oratrice a souligné les deux principaux objectifs de la campagne de cette année : il s'agit de sensibiliser les responsables politiques sur la situation des malades, sur les répercussions de la tuberculose. L'inaction est inexcusable car il existe un traitement qui ne coûte que 11 dollars américains pour sauver une vie. Dans le deuxième objectif il s'agit de faire prendre davantage conscience du fait qu'un traitement contre la tuberculose existe. Y avoir accès est un élément important du droit de chacun au bien-être. Un autre orateur a donné des précisions sur l'état et l'évolution de la tuberculose en R.D.C. : 20 millions de Congolais sont infectés soit un Congolais sur trois; 120.000 contractent cette maladie annuellement; 60.000 femmes et 6.000 enfants développent cette maladie par an. Ces tuberculeux souffrent, ils perdent jusqu'à 10 kilos. Non soigné, le tuberculeux meurt. Les conséquences sont graves au niveau de la famille congolaise. On enregistre une perte de 20 % du revenu familial qui se traduisent par celle de 7 % du revenu au niveau national. L'orateur a affirmé que prendre les médicaments tous les jours c'est gagner de l'argent. Ces personnes malades une fois guéries contribuent à la richesse du pays. Pour ce faire, l'Etat congolais avec tous les partenaires s' est investi dans le programme DOTS. Ce traitement se base sur un diagnostic facile. Il s'agit de l'examen de crachat au microscope. Un traitement efficace et pas cher est proposé dans ce cas. Des centres de santé ont été créés à proximité de gens. L'encadrement des malades par la famille et par la communauté est recommandé. En conclusion, l'intervenant a déclaré que 62 % des malades traités au pays ont été guéris, 1% de malades résiste encore tandis que 10 % ont abandonné les soins. Un autre conférencier a parlé du partenariat entre entreprises privées et secteur public. Il a fait remarquer que l'implication du premier dans le programme DOTS procure beaucoup d'avantages. Le malade accueilli dans un centre privé coûte 73 dollars de frais contre seulement 4 dollars de frais par jour s'il est suivi dans le cadre de DOTS. En huit mois de traitement il coûte 544 dollars contre 32 dollars seulement dans le schéma thérapeutique de proximité. Le ministre de la Santé qui a parlé en dernier lieu a déclaré que le gouvernement s'est engagé fermement dans le programme DOTS, mais il lui manque 30.000 médicaments à trouver. Quelque 10.000 réfugiés doivent être encadrés. Tout ceci requiert 1.624.000 dollars. Appel est lancé aux donateurs. D'ores et déjà l'homme d'Etat congolais s'est félicité de l'apport des partenaires tels l'OMS, la coopération belge, la coopération française et les ONG locales. Il a révélé que le chef de l'Etat a signé un décret écartant tous les obstacles en vue d'atteindre les malades à l'Est du pays. A la fin de la rencontre le docteur Mashako a révélé que la guerre d'agression ne finit pas de causer de misères chez les Congolais. Le barrage de Bukavu est en arrêt depuis 3 semaines. En l'absence d'eau potable une grave épidémie de choléra sévit dans la région et principalement à Goma. Une épidémie de méningite a surgi à Uvira au Sud-Kivu. Dans les deux cas le gouvernement de Kinshasa est en contact avec les partenaires pour faire acheminer les médicaments en ces lieux. (D.I.A.) JOURNEES MONDIALES DE L'EAU ET DE LA METEO PENDANT QUE KINSHASA EST SOUS LA MENACE DES PLUIES DILUVIENNES Kinshasa, le 26 mars 2001 - (D.I.A.) - Le 22 mars est la Journée mondiale de l'eau et le 23 est celle de la météo. Les deux dates commémoratives sont célébrées au cours d'un mois durant lequel la pluviométrie à Kinshasa et dans certaines parties de la République Démocratique du Congo affiche des dimensions ou des quantités très excédentaires. Ces 21 et 22 mars 2001 de violentes pluies sont tombées dans la capitale congolaise. Le réseau de distribution de l'électricité a été fort perturbé quelques jours avant à cause de ces mêmes précipitations trop fortes. Une bonne partie de la ville est une fois restée dans l'obscurité toute la nuit. En 1999 des millions d' habitants de la première ville de la République Démocratique du Congo ont été déclarés sinistrés. La prévention, a-t-on toujours déploré, n'est pas le point fort des Congolais et de leurs autorités habituées à subir les situations. Les précipitations violentes dans certaines parties de la province voisine du Bas-Congo risquent de provoquer des débordements importants dans les cours d'eau de Kinshasa, dont la rivière de N'Djili, une menace pour les habitants de plusieurs communes de la ville. Le 6 mars des météreologues de l'Institut des sciences appliquées dans la capitale ont tenu leur journée scientifique. Ses conclusions préviennent que Kinshasa demeure exposé à la menace des pluies torrentielles qui s'y abattront jusqu'en avril 2001. (D.I.A.) MONUC : LA SECTION DROITS DE L'HOMME OPERE A KISANGANI, EN TERRITOIRE OCCUPE. Kisangani, le 26 mars 2001 - (D.I.A.) - Les Coulisses, bi-mensuel indépendant paraissant à Beni, dans le Nord-Kivu, en territoire occupé, annonce dans son édition numéro 88 (25 février-15 mars 2001) qu'une branche civile a été installée à Kisangani composée pour l'instant d'une section des affaires humanitaires. La branche trouve son origine dans les résolutions 1234,1258 et 1291 par lesquelles le conseil de sécurité a autorisé expressément le secrétaire général de l'ONU à prendre des dispositions pour veiller à la protection des droits de l'homme en République Démocratique du Congo. La résolution 1291, selon les Coulisses, autorise le renforcement de la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo) par le biais d'un personnel civil dans le domaine des droits de l'homme, des affaires humanitaires, de l'information, de la protection des enfants, des affaires politiques et du soutien médico-sanitaire. La branche s'emploie pour le moment à collecter et à analyser les informations sur les violations des droits de l'homme à Kisangani. Madame Fatou Dieng parlant au nom de cette nouvelle structure a indiqué que des contacts seront régulièrement établis avec les autorités civiles et militaires de la place, les ONG spécialisées en la matière et la société civile. La section des droits de l'homme de la Monuc va entre autre former des encadreurs (observateurs, contingents militaires, société civile, personnel administratif de justice, etc) en vue de renforcer les droits de l'homme. Elle organisera des visites dans les centres de détention et assurera le suivi de procès ayant des rapports avec les droits de l'homme. (D.I.A.)