SOCIETE CIVILE (SUD-KIVU - ZAIRE) Bureau de coordination
COMMUNIQUE' DE PRESSE.
GROUPE JEREMIE
Bukavu (Sud-Kivu - ZAIRE)
16 FEVRIER 1992-16 FEVRIER 1997
5 è Anniversaire des martyrs de la democratie.
Nous fetons aujourd'hui le cinquième anniversaire des martyrs de la démocratie. En effet, le 16 février 1992 à Kinshasa lors de la marche d'espoir organisée par le comité laïc de coordination, les forces de la dictature avaient, en guise de répression, tiré à bout portant dans la foule, tuant plus de 40 personnes et blessant des centaines d'autres.
L'objectif de cette démonstration était d'exiger la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine. En réprimant cette marche par la force, le pouvoir espérait entralner le peuple dans un affrontement violent. Mais le peuple Zairois avait choisi la voie de la non-violence, pour passer de ìa dictature à la démocratie.
En multipliant par la suiite des manifestations non-violentes exigeant le changement du régime, notre peuple avait définitivement opté pour la non-violence et non la brutalité ou la guerre.
Aujourd'hui encore, pendant qu'une autre violence nous est imposée de l'EST du Zalre, nous voulons rappeler aux partisans de la violence et de la force que:
- La guerre, les massacres, les assassinats ne peuvent à court terme apporter la démocratie. Ies pays qui en Afrique ont choisi ce moyen sont devenus des &laqno; pays fantomes ». Les cas du Rwanda, du Burundi, de la Somalie, du Liberia et de l'Angola sont assez éloquents.
- La constitution de la Conférence nationale Souveraine stipule que &laqno; le peuple a le droit sacré de désobéir et de résister à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir ou s'y maintient par la force ou l'exerce en violation de la constitution » (Art 7).
En meme temps que nous honorons nos martyrs de la démocratie,
- Nous dénonçons tout usage de la force, surtout quand il est commandité de l'extérieur et ne sert en premier lieu que des intérets étrangers à notre peuple.
- Nous encourageons le dialogue et la concertation comme mode de résolution des conflits.
- Au amis de la guerre nous rappelons à la suite de Monseigneur Munzihirwa, un des nos récents éminents Martyrs de la non-violence, de ia démocratie et du refus de toute solution par les armes, que &laqno;la guerre est toujours quelque chose d'odieux». Du mal ne peut sortir du bien.
Maintenant que nous avons de pius en plus des détails sur les massacres, et assassinats survenus et en cours dans les zones des combats et à l'Est du Zaïre, nous ne pouvons que dénoncer le recrutement des enfants pour de fin des guerres, le génocide en cours contre certaines ethnies du Sud et Nord Kivu, la présence sur le territoire Zairois des forces régulières du Rwanda, du Burundi de l'Ouganda ainsi que des mercenaires de tous bords. Nous sommes particulièrement révoltés par les dérives sanglantes des belligérants et le sort dégradant réservé aux populations locales ainsi qu'aux réfugiés.
- Nous en appelons à toutes les parties de respecter, à partir de ce 16 février, une trêve, en mémoire des tous les martyrs de la démocratie au Zaïre, de cesser la guerre et de contribuer positivement aux efforts de pacification, de démocratisation et de paix car c'est a cela qu'aspirent tous nos frères et soeurs dans la région des Grands lacs.
Fait a Palerme le 15 février 1997. Rigoberf Minani Bihuzo Bin Kakuru. Représentant du GROlJPE JEREMIE SUD KIVU (Zaïre) et de la Société Civile Sud Kivu - Bureau de Coordination). Tel 091 340276, Fax 345707 e.mail: rigomin.mbox.vol.it.