znews015.htmlv @@/v?b?bv@@@TEXTStMlg>' Societé civile Sud Kivu - Zaire - news APPRECIATION DES DEUX DOCUMENTS INTITULES:
'GOMA-BUKAVU: TEMOIGNAGE DIRECT, NOV. 1996 - JAN. 1997'


1. Remarque générale


Dans une situation de guerre, comme celle qui prévaut dans la région des Grands-Lacs,
il est vrai qu'il faut suivre les événements de façon critique de manière à prévenir le triomphe de la revanche et des vengeances éventuelles. Ceci vaut en particulier dans le Kivu où les Tutsi ont subi trop de dommages et peuvent etre tentés de mal gérer une certaine 'position de force'.


2. Réflexions


C'est pour cela justement qu'on doit traiter de la situation avec un grand sens de responsabilité, honneteté et objectivité. Malheureusement, à mon sens, les deux documents en question sont marqués par une attitude irresponsable, partisane et plus ou moins malhonnete:
a) les affirmations aussi graves ne devraient pas etre faites sur base des données vagues et approximatives . . . . Beaucoup de cas cités sont des situations isolées ( une femme, un homme, un vieux . . . ), d'aures sont des témoignages indirects ou supposés: on m'a dit, on estime le nombre des morts à, un réfugié m'assure, un camion des réfugiés se dirigeant vers un présume lieu d'exécution, à tel endroit l'auteur semble avoir vu des milliers des squelettes que personne d'autre n'a jamais vus, un rescapé raconte que, selon un témoin digne de foi, à tel endroit il y aurait eu des massacres les plus massifs, on estime en général qu'à tel endroit il y a eu des dizaines des milliers des morts . . . Cette façon tendancicuse d'informer consistant à grossir toujours les estimations à partir de quelques cas peu ou pas du tout vérifiables, me semble irresponsable et meme dangeureuse. Dans un milieu où la rumeur constitue la source principale d'information, il est facile de trouver des charniers partout, de les imaginer dans les brousses et les forets, de décider d'office qu'il s'agit des réfugiés hutu victimes d'une agression tutsi . . . L'auteur se présente comme un témoin direct, il est présent partout et sait ce quìil y a meme en des endroits inaccessibles . . . mais son récit le trahit car en beaucoup de cas il ne posséde que des temoignages indirects des personnes qui ont tout avantage à lui fournir la version qu'il attend!
b) son attitude est visiblement partisane et clairement anti-tutsi. Il pourrait aussi etre de bonne foi, victime de l'idéologie tribaliste et raciste ou au service d'un projet caché qui est gene par la tournure des événements et voudrait à tout prix discréditer l''alliance' et le chagement politique au Zaire face au monde extérieur. S'il ne s'agit pas d'un complot contre l''alliance', comment peut-on la charger unilatéralement de touts les crimes sans rien dénoncer de la barbarie des troupes zairoises? Comment peut-on ignorer qu'en beaucoup d'endroits les affrontements ont opposé l''alliance' aux ex-FAR et milices qu'une certaine opinion s'obstine à considérer comme de simples réfugies? L'auteur qui semble si familier des camps des réfugiés ignore-t-il les témoignages du trafic d'armes et des entrainements qu'on y menait ?
c) Dés lors pourquoi cette propagande malhonnete qui ne fait que exacerber la haine dans un contexte où un effort de vérité devrait aider à sortir des préjugés ? Qui est responsable de la confusion entretenue à dessein sur la non-distinction des réfugés et les forces armées qui les tenait en otage ? Pourquoi toujours présenter les faits sous forme de massacres des innocents quand deux armées s'affrontent. Pourquoi ne pas recconnaitre la pauvreté de tactique chez qui utilise comme bouclier humain les personnes qu'il est censé protéger ?




Conclusion.

Il m'est pénible de devoir intervenir sur une telle question car il y va du respect des motrs, mais vouloir manipuler l'opinion sur leur dos me parait aussi grave, si pas plus que le crime lui-meme. Car de cette façon on sème une haine qui engendrera la vengeance dans la région des Grands-Lacs ( Uganda-Zaire-Rwanda-Burundi ) a déjà emporté un nombre impressionnant de victimes qui sont un cas de conscience aussi bien pour les populations respectives et leurs responsables que pour la communauté internationale. Mais de là à insinuer qu'en deux mois, la guerre actuelle dans l'est du Zaire aurait fait quelque chose comme 500.000 victimes parmi les réfugés hutu dans la région de Goma-Bukavu, nous semble un allarmisme exhorbitant à des fins malveillantes.


Fait à Rome, le 01.03.1997.


Monseigneur Faustin NGABU
Eveque de G O M A



 2Netscape dati web/" ZNEWS015.HTMTEXTStMlTEXTStMlg>vigator Folderi\ޡG,U do Netscape Navigator FAym 2ƕ ~2PMwp